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EN CE TEMPS-LA
FACHES-THUMESNIL

René Pépin et l'opération Dynamo à Dunkerque

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A l'aube du 10 mai 1940, donc, la machine militaire allemande se met en marche. Parachutistes sur les ponts de la Meuse à Maëstricht, parachutistes également sur la Hollande pour capturer les ponts à Rotterdam, Dordrecht et Moerdjik ; tous ces ponts laissés intacts qui faciliteront l'avance. A 05h30 les blindés à croix noires s'élancent vers le Luxembourg qu'ils traversent sans problèmes en un peu plus de trois heures ! Partout l'avance allemande est beaucoup plus rapide que prévue. A 06h35 les alliés déclenchent la manœuvre Dyle, une ligne qui va de la haute Meuse jusqu'à Anvers en s'appuyant sur la Dyle, affluent de l'Escaut. Les stratèges ont estimé un délai de cinq à six jours pour prendre position sur cette ligne de défense, ils ont compté que l'Armée belge tiendra ce laps de temps. Et, au soir du 10 mai, les deux camps sont satisfaits. Côté français, la manœuvre Dyle se déroule correctement même si certains notent que l'infanterie se fatigue vite dans ses longs déplacements. Des troupes motorisées ont déjà atteint le canal Albert à Hasselt et l'on se rend compte que les Belges sont sur le point de s'écrouler. Autre inquiétude enfin, une division blindée a été repérée de façon certaine se dirigeant vers la Meuse mais les Français jugent les Ardennes impénétrables aux blindés. Côté allemand, on se réjouit, la diversion en Hollande et en Belgique a joué à plein et l'élite des forces alliées s'est engouffrée dans le piège tendu.

Le 11 mai, dans chaque camp, les armée se déploient. Le Luxembourg est occupé mais la principale menace semble provenir du nord de la Hollande aux mains des Allemands. Les avants gardes françaises attaquent Bréda et s'installent sur leurs positions pour résister aux côtés des Belges qui commencent à se replier. Dès 15h, le général Prioux, commandant le Corps de cavalerie, rend compte à ses supérieurs qu'en raison de la faible résistance belge et de la supériorité de l'aviation allemande, la manœuvre Dyle paraît difficile à exécuter mais l'avertissement ne sert à rien. Dans les Ardennes, les Allemands sont arrivés à une vingtaine de kilomètres de la frontière française.

12 mai. Pentecôte. Un fait est acquis : libérer la Hollande est impossible. La Luftwaffe qui n'a pas agi beaucoup contre les colonnes alliées montant en Belgique, et pour cause, entre brutalement en action et l'effet démoralisateur de ses raids incessants va rapidement jouer. Sur la Meuse, les 43 ponts sautent entre 12h30 et 23h30. Les Allemands prennent Dinant après plusieurs heures de féroces combats et, au soir du 12 mai, ils sont sur la Meuse, après avoir franchi près de cents kilomètres en 48 heures. Et, sur la Meuse, les divisions françaises dont beaucoup de troupes n'ont pas encore gagné leurs positions sont désormais en première ligne.