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EN CE TEMPS-LA
FACHES-THUMESNIL

René Pépin et l'opération Dynamo à Dunkerque

Neuf années de paix.

Car le 5 septembre 1939, quarante huit heures après la déclaration de guerre, il est mobilisé à Dunkerque sous le matricule 3212-25.1. Le 1er novembre 1939 il est nommé maître de manœuvre des dragueurs patrouilleurs de la Défense Littorale de Dunkerque.

La Drôle de Guerre à Dunkerque a été parsemée d'alertes souvent causées par les avions de reconnaissance ou, à la nuit tombée par des hydravions venant mouiller des mines. Le 10 mai 1940, jour de l'attaque allemande, une première alerte retentit à 03h55. Les ronronnements incessants d'avions dans l'aube qui se lève font bien vite deviner que quelque chose d'inhabituel se passe. Ce que confirmeront radios et journaux. Mais il faut attendre 16h pour que les premières bombes tombent. En effet quelques bombardiers visent la gare des dunes et les raffineries.

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Cette photographie porte la date de janvier 1940. Elle représente le chalutier "Notre Dame des Dunes" échoué, à la suite d'une tempête,le 16 janvier 1940 sur le banc de Mardyck. René Pépin, de par ses fonctions a du intervenir sur le site. Les vingt quatre hommes d'équipage ont été secourus par le canot de sauvetage "Maurice Pinel" parti de Gravelines. Le chalutier "Notre Dame des Dunes" a été réquisitionné à l'entrée en guerre, armé et est devenu l'aide dragueur n° AD11. On distingue bien la plate-forme et le canon installés à la proue. Remis à flot l'AD20 sera coulé le 25 mai 1940 par des avions

Les jours suivants les alertes sonnent régulièrement. Dans la nuit du 16 au 17 mai des bombes sont lâchées sur le front de mer et ne font aucune victime.

Dunkerque qui vit encore dans une tranquillité relative subit son premier gros bombardement dans la nuit du 18 au 19 mai. Une quinzaine d'attaques s'échelonnent de 22h30 à 05h du matin et causent plus de cent cinquante morts et de nombreux dégâts dans la zone portuaire. Désormais les bombardements seront quotidiens. Le 20, décision est prise d'inonder par eau de mer les terres basses qui entourent la ville et tous les grands navires qui occupent encore le port sont évacués. Dans l'après midi les attaques aériennes reprennent sur le port, les entrepôts de pétrole sont touchés et flambent. Les bombardiers reviennent à la nuit tombée.

Le 21 mai, vers 15h, un raid aérien va faire plusieurs centaines de victimes. L'usine à gaz et l'usine électrique sont touchées, de nombreuses canalisations d'eau détruites. La population, il reste encore environ huit mille civils, est maintenant privée de gaz, d'électricité et d'eau et va vivre dans des conditions précaires. La lutte contre les incendies va devenir de plus en plus difficile.

Le 24, alors que la défense du périmètre commence seulement à s'organiser, les blindés allemands reçoivent l'ordre d'arrêter leur progression sur l'Aa. La ville est laissée à la Luftwaffe et l'offensive allemande ne reprendra que le 27. Dans l'après midi, plus de deux mille bombes incendiaires tombent sur Malo. Le 26 Calais tombe. A 18h57 l'amirauté britannique donne l'ordre d'entamer l'opération Dynamo, l'évacuation par la mer des troupes encerclées. Et dès la soirée, les premiers embarquements commencent avec 4 247 soldats qui rejoignent les 29 000 des services de l'arrière rapatriés les jours précédents. Douze raids aériens ont été lancés sur la ville et le port ce 26 mai.