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EN CE TEMPS-LA
FACHES-THUMESNIL

René Pépin et l'opération Dynamo à Dunkerque

Le 15 mai dès l'aube, nouvelle attaque allemande sur Gembloux. Les pertes sont terribles des deux côtés mais les blindés allemands sont arrêtés. Victoire française sans lendemain car les troupes sont épuisées, il n'y a plus de réserves et le désastre de la Meuse va obliger toutes ces troupes à un rapide repli sur l'Escaut qui commencera dès le lendemain. Sur la Meuse, en quelques heures les blindés ennemis s'engouffrent dans le trou béant et vont atteindre Novion Porcien puis Montcornet dans l'Aisne.

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(sources : http://oberkampf.muddeln.free.fr/)

Cliquer pour agrandir... sources : http://www.herodote.net/histoire/evenement.php?jour=19400510Le 16 mai les panzers qui ne trouvent plus d'opposition devant eux se lancent à l'avant et leurs avant-gardes atteignent La Capelle, Vervins, Guise et Marle. A la tombée de la nuit ils sont à Avesnes et Aulnoye, département du Nord.

Le 17 mai Avesnes est occupée dès les premières heures du jour. Landrecies est atteint et plusieurs ponts sur la Sambre sont capturés intacts. Devant tant de facilités, Rommel pousse vers l'est et stoppe sa division blindée devant Le Cateau. En soirée, une tête de pont est faite sur l'Oise à Ribemont.

Le 18 mai à 9h les Allemands arrivent à St Quentin, les dernières défenses françaises du secteur s'écroulent. Cambrai est occupé.

Le 19 mai les panzers atteignent la Somme à Péronne et occupent Albert, tandis que les Anglais commencent à envisager le rembarquement de leurs troupes à Dunkerque.

Le 20 mai l'ennemi piétine dans le secteur du Quesnoy, en forêt de Mormal, à Bavay où les troupes françaises rentrées de Belgique résistent. Mais plus au sud, Amiens est atteint à midi. Retardés par un manque d'essence, les panzers sont à Abbeville à 19h et, un peu plus tard dans la nuit, une avant garde pénètre dans Noyelles sur Mer et aperçoit la mer. Les armées belges, françaises et anglaises sont prises au piège.
Cette nuit du 20 mai, l'Allemagne vient de remporter une victoire inimaginable. En dix jours seulement ses armées ont pénétré d'environ 300 kms à l'intérieur des lignes françaises, isolant l'élite des armées alliées aventurées en Belgique et anéantissant totalement sur leur passage, quatre divisions d'infanterie et une division cuirassée, décimant quatre divisions de cavalerie, deux brigades de spahis, deux autres divisions cuirassées, plusieurs divisions d'infanterie et détruisant, pour terminer, l'ensemble des moyens de reconnaissance et de bombardement de l'aviation française.

Le 21 mai en début d'après midi les alliés lancent une contre attaque en direction d'Arras pour briser l'encerclement, elle est stoppée après de lourdes pertes dans les deux camps.

Le 22 mai la situation est catastrophique. Les panzers sont aux portes de Boulogne sur Mer, l'armée belge est en plein repli vers les Flandres, sa résistance touche à sa fin. Encerclés, Français et Anglais doivent se battre sur deux fronts. Montreuil et Hesdin sont occupés.

Le 23 mai Arras et St Omer tombent et dans la soirée l'ennemi arrive dans les faubourgs de Béthune.

Le 24 mai les Allemands attaquent Boulogne et Calais. Leurs blindés arrivent à dix kilomètres de Dunkerque dont la défense terrestre n'est pas encore organisée lorsqu'ils reçoivent l'ordre de stopper leur marche par Hitler, la Luftwaffe étant chargée de liquider la résistance. Peur d'engager ses chars dans la plaine des Flandres où l'eau commençait à monter avec les inondations, souci de ménager l'Angleterre en vue d'un prochain armistice ? Cette décision allait constituer un répit providentiel aux alliés, l'offensive terrestre allemande reprenant le 27.

Le 25 mai les Français montrent une forte résistance dans le Valenciennois et aux environs de Cambrai. Boulogne est occupée et Calais investi. Les Belges s'effondrent sur la Lys et le corridor qui doit permettre aux armées alliées de gagner la mer est menacé.