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EN CE TEMPS-LA
FACHES-THUMESNIL

Les bombardements

cliquez pour agrandir...25 juin 1940. La France signe l’armistice avec l’Allemagne. Nuit du 25 septembre 1940, pour la première fois, des bombes anglaises tombent sur le sol français, à Brest. Des bombes lâchées par l’allié, l’ex allié. Par le futur allié. Les dégâts sont légers, mais ce n’est qu’un début. Pendant quatre longues années les Français vont subir ces raids. Il y aura 9 380 missions de bombardement sur la France, dont 7 444 pour la seule année 1944, 693 217 projectiles explosifs et incendiaires qui feront 117 807 victimes, chiffres approximatifs ressortant de l’étude faite en 1945 par les médecins commandants Monnery et Auffret, rapport déposé au Service Historique des Armées.

Les raids anglais vont s’intensifier peu à peu sur le littoral de la Mer du Nord et de la Manche car il faut à tout prix empêcher un éventuel débarquement allemand sur les côtes anglaises. Puis ce seront des objectifs à l’intérieur des terres qui seront visés.

L’agglomération lilloise va recevoir son lot de bombes.

13 juin 1941, des bombes tombent sur Lille et Ronchin, deux tués à Lille et des dégâts peu importants à Ronchin. Le 27 juin à 21h30, Fives reçoit ses premières bombes, une trentaine, qui font dix-neuf morts et quarante et un blessés. Les 5 et 6 juillet 1941 ce sont à nouveau Fives mais aussi Hellemmes et Lille qui déplorent vint-neuf tués et quarante-neuf blessés. Le 21 juillet les usines Tudor, rue du faubourg d’Arras, sont visées : six tués et huit blessés. Les ateliers de Fives et Hellemmes sont encore bombardés trois fois avant la fin de l’année 1941, raids qui feront quatre tués et vingt blessés. Jusqu’à présent le nombre d’avions est réduit mais cela ne va pas durer …


Des B17G du 384th Bombardment Group sur objectif, en l’occurrence Dresde en avril 1945.
Des appareils de cette unité bombarderont la commune le 22 juin 1944.

Et le 17 août 1942, douze Boeing B17E américains, les futures "forteresses volantes", qui ont décollé d’Angleterre larguent les premières bombes américaines sur l’Europe occupée. C’est la gare de triage de Sotteville-lès-Rouen qui les reçoit. En plein jour. Cinquante-deux tués et cent vingt blessés pour cette première. Tous les avions sont rentrés, le bombardement diurne de précision est jugé remarquable même si la moitié des bombes n’est pas tombée sur l’objectif. Les Alliés décident alors d’adopter le bombardement en continu sur l’Europe, les Américains le jour, les Anglais la nuit.

La mise en service du viseur Norden ne résoudra jamais le problème de la précision. Durant le raid, avion secoué par les tirs de la flak, pilote et bombardier stressés à juste titre, force du vent différente sur le parcours des bombes, absence de couplage viseur - pilotage automatique qui ne se généralisera qu’à partir du début 1944, la précision du Norden ne dépassera pas trois cents mètres dans les meilleures conditions au-dessus de l’Europe, aux altitudes habituellement employées. Sans compter les erreurs d’identification de la cible et l’absence de visibilité de cette cible une fois que les premières bombes ont éclaté. Seuls les premiers arrivés avaient donc une bonne chance de trouver précisément la cible et on mettait donc les meilleurs équipages en tête pour qu’ils donnent le coup d’envoi du bombardement. Et, avantage supplémentaire, il y avait besoin de moins de membres d’équipage qualifiés bombardiers, longs à former dans le dispositif. Dans les avions qui suivaient, des mitrailleurs avec un peu de formation supplémentaire se contentaient d’appuyer sur le bouton au signal : vue directe des bombes de l’avion qui précède, marqueurs à fumée, radio ou autres moyens lumineux.