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EN CE TEMPS-LA
FACHES-THUMESNIL

Les bombardements

Bombardement du 22 juin 1944 sur les 400 maisons, rue du faubourg d’Arras à Lille. La photographie a certainement été prise le lendemain. Une nouvelle alerte retentit, on se précipite vers les abris, l’homme au premier plan est Julien Gamblin, photographe installé au 225 route d’Arras (photos Jules Boidin - collection Jacques Boidin).

cliquez pour agrandir...Des bombes tomberont encore une dernière fois sur Faches-Thumesnil … Le 22 juin 1944, seize jours après le débarquement de Normandie. Encore une fois il s’agit de détruire le réseau ferré susceptible d’amener des renforts allemands vers le front.

Quatre vingt un Boeing B17G de la VIIIth Air force décollent des terrains de Molesworth, Kimbolton et Grafton Underwood pour le centre ferroviaire de Lille-Fives : vingt six appareils du 303rd Bomber Group, vingt sept du 379th BG à et vingt huit du 384th BG. Cinq "forteresses volantes" vont rentrer prématurément suite à des ennuis divers.

Entre 18h57 et 19h05 [note] les deux cent vingt six tonnes de bombes sont larguées d’une altitude supérieure à 7 000m. Les aviateurs vont estimer ce bombardement comme bon bien que des nuages ont souvent empêché l’observation au sol. En réalité, Fives est touché mais aussi la gare de Lille Saint-Sauveur. Bombes aussi sur le centre de Lille, le quartier de Moulins, le Mont de Terre et le faubourg d’Arras ! Il y aura cinquante six morts et cent quarante et un blessés. La flak a réagi violemment, endommageant trente sept quadrimoteurs dont neuf de manière très grave. Elle a en plus occasionné la chute d’un avion du 303rd BG touché après avoir largué ses bombes. Touché par un obus juste à l’arrière d’un moteur, il pique en flammes. Bientôt ses deux ailes se détachent et il explose en touchant le sol à Tressin. Sur les neuf membres d’équipage, un seul va survivre et parviendra à échapper aux recherches de l’ennemi.

Le quartier de Thumesnil est touché et déplore huit victimes.

Route d’Arras. Les maisons aux numéros 11, 13, 91, 129 (cette dernière déjà endommagée le 10 mai) et 155 sont plus ou moins endommagées. Un chapelet de bombes a écrasé les numéros 15, 17, 19, 21 et 25. Huit morts.

Au n°15, madame veuve De Weerdt Céline, 47 ans [note] .

cliquez pour agrandir...Au n°17, Marceau Fievet, 34 ans, et son épouse Marie Thérèse, 30 ans, tous deux commerçants. Leur fille, Jeannine, 8 ans. Et un autre enfant, Pierre Marchand, 7 ans, dont l’adresse est au 109 rue Pasteur [note] . Madame Niclot-Béras : "Ce n’était pas chez lui mais quand l’alerte a sonné, les gens de cette maison lui ont demandé de se mettre à l’abri chez eux. La bombe est tombée sur cette maison …"

Au n°19, madame veuve Noé Marie Elodie, 68 ans. Sa fille Marie Louise, ménagère, 37 ans. Et madame veuve Levaux Denise, 56 ans. La maison avait déjà été endommagée par des tirs d’artillerie lors de l’arrivée des Allemands à la fin mai 1940 .

Au n°19, madame veuve Noé Marie Elodie, 68 ans. Sa fille Marie Louise, ménagère, 37 ans. Et madame veuve Levaux Denise, 56 ans. La maison avait déjà été endommagée par des tirs d’artillerie lors de l’arrivée des Allemands à la fin mai 1940 [note] .


A gauche, photographie prise en mai 1994, cimetière de Thumesnil. La sépulture abandonnée des époux Alfred et Mireille Marchand. Le cimetière est alors en cours de transfert sur Faches (photo D. Lherbier).
Ci-dessus, même lieu, même date. La sépulture de la famille Fievet, bombardement du 22 juin 1944 (photo D Lherbier).
A droite, Pierre Marchand, sept ans, habite 109 rue Pasteur mais lorsque l’alerte retentit ce 22 juin 1944 en fin d’après-midi il est dehors. La famille Fievet qui réside au 17 rue d’Arras décide de l’abriter, la maison est écrasée par une bombe. Inhumé au cimetière de Thumesnil, le corps a été ensuite transféré à Faches-Thumesnil, allée n°27, avec ses parents décédés à la fin des années 90. (photo D. Lherbier).