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EN CE TEMPS-LA
FACHES-THUMESNIL

Les bombardements

cliquez pour agrandir...D’autres maisons sont endommagées dans le quartier : n°23, 31, 33 et 61 rue Ferrer, quatre maisons déjà abimées lors du bombardement du 10 mai, au n°32 de la même rue, maison qui a aussi subi des dommages en mai 1940 et le 10 mai 1944 et, toujours dans la même rue, aux n°71, 121, 125, 127, 129 et 135. Dans le même secteur, dégâts aux n° 92, 96 et 98 de la rue Gambetta et aux numéros 19 (maison entièrement détruite), 69, 70, 71, 73, 77, 81, 122, 123 et 125 de la rue Pasteur. Un peu plus loin, dommages aux n°42 de la rue Charles Saint Venant et 81 de la rue Jean Jaurès.

Les victimes des bombardements sont donc au nombre de trente trois. La plus âgée avait soixante-dix ans, la plus jeune cinq. Tous les noms figurent au monument aux morts mais dans les registres de l’Etat Civil seules neuf portent la mention "Mort pour la France". Décédées accidentellement comme il est inscrit sur les faire parts communs des victimes. Mais qui est dupe ? Les bombardements furent parfois menés avec peu de discernement et causèrent, au cours du premier semestre 1944 la mort de 36 000 civils, soit la moitié de l’ensemble des tués sous les bombardements alliés de la guerre, sans compter des dizaines de milliers de blessés et d’énormes dégâts matériels. Malgré tous ces malheurs, la population ne cédera jamais à la propagande allemande et ne tiendra pas rancune aux Alliés, elle avait parfaitement compris que le travail des aviateurs était d’anéantir les centres nerveux de l’ennemi en vue de la Libération. Fallait-il maudire nos futurs libérateurs ou opter pour l’esclavage ?

Le 3 septembre 1944, la ville est libérée.


Le corps des sapeurs-pompiers de Faches-Thumesnil le 14 juillet 1939 (fonds ACHFT)

Il n’existe a priori aucune trace du rôle des pompiers pendant ces années là. La création du corps des sapeurs-pompiers de Faches-Thumesnil remonte à février 1935 : vingt six hommes et deux officiers dont le lieutenant Richard Herman responsable. Une moto-pompe arrivera en janvier 1937 ainsi qu’une voiture ambulance. Le dépôt du matériel est installé peu après derrière la mairie, il cédera sa place au bureau de poste inauguré en 1985. Lors d’une présentation le 14 juillet 1939 on comptera vingt pompiers professionnels et bénévoles. Les soldats du feu sont-ils restés sur place lors de l’attaque allemande en mai 1940 ? Un état daté du 11 février 1941 recense un lieutenant (Herman), un sous lieutenant (Pennel), treize sapeurs titulaires et six sapeurs auxiliaires, soient vingt et un hommes. Le matériel disponible, en bon état, consiste en une auto-pompe, une auto-pompe portative, 1800 mètres de tuyaux de diamètres 70/80 et 40/45. La voiture ambulance n’est plus mentionnée. A cette période il existe une permanence nuit et jour composée d’un officier et de six hommes. Le lieutenant Herman démissionnera en septembre 1941 pour raison de santé. Il sera remplacé par le sous lieutenant Jules Pennel en avril 1942. Ce corps sera dissous en 1948.

Didier LHERBIER

cliquez pour agrandir...Bombardement de la nuit du 10 au 11 mai 1944.
La bombe anglaise tombée sur le café Carré, 37 rue Ferrer.
De gauche à droite : X, lieutenant Chaval et capitaine Pennel
(photo Michel Carré).