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EN CE TEMPS-LA
FACHES-THUMESNIL

Les seigneurs de Faches et le royaume des Estimaux.

cliquez pour agrandir..." … En France du reste, ce n’est pas seulement le royaume d’Yvetot qui a eu les honneurs de la chanson ; on y a connu également le royaume des Estimaux, duquel on disait :

Point n’avait à sa capitale
De murs d’enceinte, de donjons ;
Là, point d’émeute de cabale,
Jamais de révolutions.

Ce royaume était le bourg de Faches, près de Lille, sur la route de Douai. Il avait une liste civile, peu ruineuse pour ses sujets, puisqu’elle consistait seulement en quelques mesures de froment, des poules, un coq et … neuf sous. Le roi, cependant, avait une autre source de revenus : les duels judiciaires décidés à Lille avaient lieu sur son territoire, et de ce fait il recevait six livres comme indemnité. Le dernier roi des Estimaux fut un sire de Vignacourt ; il possédait des terres considérables autour de sa ville. Des documents retrouvés récemment ont démontré que les prérogatives du seigneur de Faches ne disparurent qu’à la Révolution, en 1789, et ce n’est qu’à ce moment que son domaine perdit la désignation de royaume."

cliquez pour agrandir...cliquez pour agrandir...Le même journal, dans son édition du 13 novembre 1898, sous la plume de Valensol, évoque à nouveau le royaume des Estimaux. L’article est intitulé "les rois d’une heure" : "Il y eut encore le royaume des Estimaux, dans le département du Nord, qui a duré plusieurs siècles. Ce royaume avait pour capitale et pour unique ville, d’ailleurs, le bourg de Faches, sur la route de Douai. On en faisait le tour complet en quelques minutes. On a la preuve de l’existence d’un roi des Estimaux par un parchemin de 1390 au nom de Jean de la Haye.
C’est une particularité piquante de l’histoire de la France du Nord que l’existence de ce petit domaine portant le titre pompeux de royaume. Il n’a disparu qu’au moment de la Révolution. Et le dernier roi fut un sire de Vignacourt, qui portait ce titre gravement, comme ses aïeux.
Les anciens documents retrouvés établissent même quelle était la liste civile du roi des Estimaux. Il faut reconnaître qu’elle n’était pas ruineuse, du moins pour ses sujets ! Elle consistait en quelques mesures de froment, des poules, un coq et … neuf sous. Une liste civile de neuf sous ! Les souverains d’aujourd’hui devraient imiter cet exemple.
cliquez pour agrandir...Il est vrai que, par économie, le roi des Estimaux n’avait point grand personnel. Ainsi, le même écuyer cumulait tous les titres et toutes les fonctions, depuis celle de grand-veneur jusqu’à celle de grand-échanson [note]. Toutefois, le roi avait un ambassadeur. Il est vrai que celui-ci n’allait pas bien loin. C’est à Lille qu’il résidait, à une heure de distance. Il devait donner le dîner à tout habitant de Faches que lui envoyait le sire. A cela, en somme, se bornait sa mission.

On peut s’amuser, au moins, à rappeler ces royautés là ! Il en est tant d’autres qui n’évoquent que des souvenirs tragiques !"

cliquez pour agrandir...Le journal "La Lanterne" parle lui aussi de la commune et de son royaume le 12 septembre 1908 : "Un érudit flamand raconte, dans une curieuse revue d’histoire et d’archéologie, qu’un royaume, rappelant un peu celui du roi d’Yvetot [note], a existé autrefois à quelques kilomètres de Lille, sur la route d’Arras, au village du nom de Thumesnil.
cliquez pour agrandir...Cette terre à clocher faisait naguère partie de la paroisse de Fasches, et était une seigneurie vicomtière. La première des cinq pairies ou francs-alleux de la châtellenie de Lille.
Ces francs-alleux, qui avaient sur les autres fiefs certains droits et prééminences, s’appelaient Estimaux. Le sire de Thumesnil se qualifiait "seigneur de Fasches, roi des Estimaux et de tous les francs-alleux du château et de la salle de Lille".
Sa cour se composait de bon nombre de gentilshommes, et ses échevins étaient choisis parmi les nobles chevaliers. Il avait son bailli, son prévôt, ses gardes et deux sergents. Lorsque, pour le cas de guerre, il était mandé par le roi de France, il avait le droit de loger dans la chambre de Sa Majesté ou de coucher sous sa tente. Au dix-huitième siècle, Balthazar 1er, comte de Vignacourt, s’intitulait encore roi des Estimaux."