EN CE TEMPS-LA
FACHES-THUMESNIL

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Cette carte postale éditée par ELD, oblitérée en 1908 est très intéressante. Elle nous montre la rue de Lesquin à Faches au tout début du siècle dernier. Les enfants posent avec facilité pour l’animation, nullement gênés par la circulation. Remarquez l’église Sainte-Marguerite, avec son clocheton, dans le lointain. Appelée à l’origine Chemin de Faches à Ronchin puis rue de Lesquin, la voie fut baptisée du nom d’Henri Barbusse par délibération du Conseil municipal du 25 août 1937 à la suite d’une demande du Comité antifasciste de Faches souhaitant rendre hommage à cet homme pacifiste. La fête d’inauguration se déroula le 15 mai 1938.

Sur la gauche, avant la porte cochère, on aperçoit la vitrine d’un commerce, une épicerie. Il faut vous préciser que cette épicerie était tenue à l’époque par Madame Henriette Deroubaix et que c’est dans cette maison que naquirent ses deux filles : Anne-Marie et Jeanne, cette dernière le 23 septembre 1913. Dans notre bulletin n°69 de mars 2007 l’association a publié un article sur Jeanne Deroubaix, grande figure de Faches. Les deux sœurs reprirent la boutique au décès de leur mère.

Plus de cent années ont passé. Sur cette photographie prise le 15 avril 2014 sous le même angle, les enfants se sont envolés, remplacés par les automobiles. Les gens n’ont plus le temps de poser. Quelques façades sont facilement reconnaissables, et près de la porte cochère, notre petit commerce, considérablement agrandi qui abrite depuis 1996 le salon de coiffure "Christophe". Ce dernier déménagera en 2015 quelques maisons plus loin (18 rue Henri Barbusse) et laissa la place à "Chloé Beauté" installé précédemment à Thumesnil.

Il fait suite à une longue liste de commerçants (probablement incomplète) : Marie-Jeanne Deroubaix tenait encore son commerce en 1955, elle devait encore le tenir à son décès en 1962. Succéda alors une supérette du réseau "Avam" puis un magasin Spar de 1965 à 1972. Suivirent alors des salons de coiffures : "Salon Guy", "Salon Fernand", "Salon Fernand et Guy" (Guy Caron et Fernand Caulier). On compta aussi parmi les occupants le docteur Leriche jusqu’en fin d’année 1995.

Dernier document, la photographie que nous a fait parvenir récemment Monsieur Olivier Foulont. Elle est prise en sens inverse. Sur la droite la porte cochère puis l’épicerie Avam. La photographie date de 1965, époque de l’achat, et Monsieur Foulont père immortalise son magasin qui dans quelque temps deviendra une épicerie Spar. Son épouse et ses trois enfants, dont Olivier, posent fièrement. Ils tiendront ce commerce jusqu’en 1972.

Didier Lherbier
Tous nos remerciements à M. Olivier Foulont