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EN CE TEMPS-LA
FACHES-THUMESNIL

L'abbé Lepoutre … ou le village de Faches rassemblé

Le 2 octobre 1932, l'abbé est nommé directeur de la Maison des Etudiants Saint Louis aux facultés catholiques de Lille. En 1936 il est au poste de directeur de la Maison des Etudiants de la "Catho". Poste qu'il cède pour la paroisse Sainte Marguerite à Faches en avril 1945. Sa nomination se fait le 13 avril, son installation le 22.

Dès les jours qui suivirent son arrivée, l'abbé fit la visite des maisons du village pour se présenter. Il demanda à Madame Thoilliez et à sa voisine, Madeleine Pilon, de l'aider pour le catéchisme et les cérémonies religieuses, notamment les messes, les vêpres et surtout les communions solennelles. Presque chaque soir de la semaine, l'abbé organisait une réunion avec les paroissiens. Réunions avec les adolescents, et souvent avec la participation du docteur Gérard Fournier de Wattignies, avec pour thèmes "les choses de la vie" professionnelle, syndicale, le mariage, la famille, un homme une femme, l'amour (de Dieu évidemment), la vie militaire, le sport, les loisirs, les vacances. Réunions parfois "révolutionnaires" et qui d'ailleurs, pour certaines personnes bien pensantes de la paroisse, étaient plus ou moins bien vues puisque l'on y abordait, avec l'aide du docteur Fournier qui visitait Faches, l'éducation sexuelle d'une façon tout à fait noble.[note]

Conférence de Saint Vincent de PaulLe Conseil de fabrique, pour la gestion de la paroisse, fut relancé avec Etienne et Henri Plancq. Relancée aussi la Conférence de Saint Vincent de Paul, œuvre de bienfaisance qui existait un peu partout, avec André Lericq : rendre visite aux "malheureux", en général des personnes âgées sans beaucoup de ressources. On parle maintenant de précarité, à cette époque on parlait simplement de "pauvreté" [note]. Ce mouvement était à l'époque dirigé sur le plan diocésain par Monsieur Menet, directeur des établissements Paindavoine limitrophes de la commune. Marcel Fremaux se souvient très bien avoir porté des sacs de charbon en hiver dans certains foyers de personnes âgées sans ressources ou dans des familles nombreuses, entre autre une famille de huit enfants vivant dans une masure de deux pièces.

La Confrérie du Saint Sacrement avec M Gossart fut constituée uniquement d'hommes, son rôle essentiel, et pour ne pas dire unique, était d'entourer le prêtre portant l'ostensoir [note]lors des processions du saint Sacrement qui se déroulaient le plus souvent à l'intérieur de l'église mais cette procession, lors de la fête du Saint Sacrement, parcourait les rues du village. Le cantique traditionnel chanté lors de cette procession était "Lauda Sion Salvatorem, lauda ducem et pastorem in hymnis et canticis" [note]. Lors de ces processions extérieures, les enfants étaient habillés pour représenter anges et saints, notamment St Jean-Baptiste vêtu d'une peau de mouton, et les filles portaient des paniers emplis de pétales de rose qu'elles parsemaient le long du parcours.