Bienvenue sur le site de l'Association Culturelle et Historique de Faches-Thumesnil.

EN CE TEMPS-LA
FACHES-THUMESNIL

L'abbé Lepoutre … ou le village de Faches rassemblé

Le bulletin de l’Abbé Lepoutre au séminaire français de Rome en 1925/1926 (sources : archives du Diocèse de Lille)Né à Roubaix le 9 février 1898, Robert était le septième d'une fratrie de treize enfants du couple Auguste et Jeanne Lepoutre, industriels du textile. Elève à Notre Dame des Victoires à Roubaix, sa vocation l'amène tout naturellement au séminaire français de Rome pour la poursuite de ses études, études interrompues par la guerre. Robert est mobilisé au 39ème régiment d'infanterie qui combat en 1918 en Argonne, puis sur la Somme et l'Aisne. Après l'armistice, et au sein du 26ème RI, il est à Francfort avec les troupes d'occupation. Rendu à la vie civile, il retourne à Rome pour y terminer ses études, obtient son diplôme de docteur en philosophie scolastique en italien. Ordonné prêtre à Lille le 19 décembre 1925, il obtient l'année suivante, toujours à Rome, le diplôme de docteur en philosophie en anglais. Nommé vicaire, cette même année 1926, à la paroisse Saint-Vaast de Bondues l'abbé la quitte quelques années plus tard pour de nouvelles responsabilités.


Abbé Michel Deswartes à WattigniesNous avons la chance d'avoir rencontré l'abbé Michel Deswarte, né en 1917, qui connût l'abbé Lepoutre lors de son séjour à Bondues et donc bien avant son arrivée à Faches.

Voici quelques extraits du texte qu'il nous a fait parvenir [note]:

" Un nouveau vicaire vient d'arriver. Il s'appelle Robert Lepoutre. Il est tout fraîchement ordonné prêtre, sortant du Séminaire Français de Rome, muni d'un doctorat en théologie et en philosophie. Mais ces titres là sont inconnus à son arrivée et il n'en a jamais fait mention. Ce qui nous a tout de suite impressionné en lui, c'est son sourire et son dynamisme. J'avais alors neuf ans et c'est lui qui nous faisait le catéchisme dans un local obscur et humide attenant à l'église. Sa façon de nous accueillir en nous serrant la main avec les siennes, puissantes comme un étau, jusqu'à ce qu'on crie grâce, cela ne manquait pas d'originalité. J'étais aussi enfant de chœur et on appréciait dans la paroisse le sérieux et la piété du nouveau vicaire. Ajoutons que je rêvais de devenir prêtre, ce qui n'a pas manqué de lui plaire et d'influer sur nos relations. Bref, nous nous sommes vite adoptés, si je puis dire. Tout de suite j'ai été embarqué dans toutes ses entreprises. Je fréquentais son bureau où il m'a familiarisé avec la polycopieuse à stencils Gestetner, à la pointe du progrès en ce temps là. Avec son vélo, lui roulait en moto Terrot, il m'envoyait porter des convocations dans tout le village…