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EN CE TEMPS-LA
FACHES-THUMESNIL

Théatre et Arcades

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Les Compagnons de Sainte Marguerite
Séance de théâtre, à gauche, Jean-Marie Poupard, à droite, Fernand Delecourt
(Archives du Diocèse de Lille)

Sensiblement à la même époque est montée la compagnie théâtrale "Les Compagnons de Sainte Marguerite" qui va répéter dans un local de l'école Notre-Dame.
Les séances avaient lieu deux fois par an, deux dimanches, avec parfois une représentation supplémentaire le mercredi soir en raison du succès.
L'argent récolté était pour l'école et les institutrices.

L'abbé a toujours été le seul metteur en scène, présent aux répétitions, il explique aux uns et aux autres comment ressentir son personnage, ou placer sa voix, n'hésitant pas à monter sur la scène et à démontrer la façon de jouer le rôle.
Tous ceux qui ont pu bénéficier de cet enseignement ont appris à savoir se présenter et à parler au public.
Les décors étaient confectionnés sur place.

Lors de ces répétitions, et entre les différents actes d'une pièce [note], il y avait des intermèdes, soit des chansons ou des sketches de courte durée.
Je me souviens de la réprobation d'Anne Marie Deroubaix quand monsieur le curé avait osé réciter le sermon de "Sainte Piphanie", vierge et martyre, mère des trois rois mages.
Ce sermon était en fait une série de remarques venant toujours après la même phrase d'introduction :
- "Ils lui offrirent, le premier de l'encens, le second de l'or-myrrhe et le troisième, le troisième.."
Là, il s'arrêtait et disait par exemple :
- "J'ai remarqué lors de la dernière procession, en passant derrière le couvent des religieuses, que le jardin était très mal entretenu. Je demande instamment à nos petites sœurs, pour la procession de dimanche, de bien vouloir orner et fleurir leur petit derrière."
Tout était de la même veine et le sermon se terminait ainsi :
- "et le troisième … le troisième, le troisième, il n'a rien offert du tout et c'est pour çà que le Bon Dieu l'a fait tout noir ! ".

L'autre succès garanti, c'est quand il chantait "Mon âme a trou…"
Les paroles étaient toutes simples et il les chantait "à la façon de" la mère supérieure, la petite novice, la mère économe, la sœur tourière, etc :
"Mon âme a trou, mon âme a trouvé le bonheur. Ah, mon Dieu que je suis donc heureuse. Mon âme a trou, mon âme a trouvé le bonheur, je suis religieuse." Pour faire bonne mesure, il avait en plus une extraordinaire voix de basse.

Quelques noms de participants ? En décembre 1948 pour les pièces "Gosse de guerre" et "La mère poule" : Fernand et Louise Delecourt, Micheline Robidet, Claude Rauwel, Claude Plancq, Bernard Facq, Armand Liessens, Robert Homez, Pierre et Daniel Poupard, Louis Courouble, Yves Herbaut, Jean et Roger Lefebvre, Pierre Jullien, Flora Lemaire, Jacques Guyon, Daniel Colpaert, Daniel et Jean Marie Cockempot, Jacques Leclercq, Renée Vanceunebroeck, Gaston Leroux, Jean Marie Desaint, Pierre Leleu, Jacqueline, Jean, Jean Marie, Michel, Raphaël, Roland et Yves Pilon.