EN CE TEMPS-LA
FACHES-THUMESNIL

Tir à l’arc et à l’arbalète dans la région lilloise

Les sociétés de tir à l’arc et à l’arbalète existent depuis le 12° siècle sous le règne de Louis VI et n’ont pas disparu avec l’apparition des armes à feu. Un bon nombre de statuts écrits au 18°siècle attestent qu’elles sont encore très actives malgré l’apparition des armes à feu. Le tir à l’arc se pratique principalement alors sous deux formes :

Le tir à l’horizontale au beursault, entre deux buttes qui portent les cibles. Le beursault est une des cibles de paille destinées à recueillir les flèches sans les abimer. Les tireurs lâchent leurs flèches à partir d’une butte en direction de l’autre située à l’extrémité du terrain, vont y constater les points et à partir de cette dernière se retournent et tirent vers la cible dont ils sont partis.

Beursault – L’allée des chevaliers – Photo des archers de Richemont – Vannes

Le tir à la verticale, à la perche qui tient son origine de la nécessité d’atteindre les défenseurs des murailles des villes et des châteaux réfugiés derrière les créneaux en haut des murailles et des tours. Des oiseaux de bois sont fichés en haut d’une grille, il faut les abattre en tirant à la verticale une flèche munie d’un embout plat en corne en guise de pointe. Parfois l’aile du moulin du village tient lieu de perche. Dans certaines circonstance la perche est baissée pour permettre le tir à l’horizontale. Ce mode de tir est limité au nord de Lille.

Le jeu consiste à abattre des cibles, appelées "oiseaux", situées en haut d’une perche mesurant environ 30 mètres, les premières cibles se trouvant à 25 mètres du sol. On appelle ces cibles "oiseaux" car elles sont constituées de plumes multicolores plantées sur un bout de bois en forme de bouchon. Ces oiseaux sont embrochés sur des grilles étagées, taillées en cône, et dont le nombre est variable. On trouve ainsi de bas en haut :

• la grille où sont placés les petits oiseaux
• les inférieurs
• les intermédiaires
• les supérieurs
• l'honneur. Il est encore appelé "Top, Coq ou Papegai".

Source : site de l'Union des Associations d'Archers du Nord de la France (http://uaanf.journal-archer.fr )

A la révolution les confréries sont dissoutes mais elles se reconstituent quelques années plus tard et jouent un grand rôle dans la sociabilité et les loisirs tant des urbains que des villageois. L’arc et l’arbalète se développent en parallèle.

Au vingtième siècle de nouveaux matériaux permettent l’amélioration des performances, des fédérations gèrent la pratique de ces sports toujours vivaces.