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EN CE TEMPS-LA
FACHES-THUMESNIL

Accident de train

Le contexte : de nombreux ouvriers habitant parfois jusqu’à une quarantaine de kilomètres de Lille et sa banlieue empruntent régulièrement des autocars pour gagner les usines. Parmi eux, ceux de la Linière Lilloise, filature de lin implantée à Thumesnil depuis 1845 .

La ligne Michon coupe à trois reprises la nationale 41. Trois passages à niveaux non gardés.

Le jeudi 13 avril 1931 à 13h20 le Michon quitte Don-Sainghin pour Marquillies. Trois kilomètres après l’arrêt à Herlies, il arrive en vue du passage à niveau de Wicres.

La suite nous est donnée par "Le Petit Parisien" dans son édition du 24 avril 1931 :

Un autocar bondé d’ouvrières tamponné par un train près de Lille. Huit femmes sont tuées.

- Le retour de l’usine - Pour faire marcher les importantes usines de Lille et de sa banlieue, dont quelques-unes emploient des milliers d’ouvriers, il faut aller chercher une partie de ceux-ci à quelques vingt ou quarante kilomètres. Des autocars amènent sur place ouvriers et ouvrières. Une quarantaine de celles-ci, travaillant à la Linière de Thumesnil et appartenant à la première équipe, ayant terminé à 13 heures leur tâche journalière, avaient repris joyeusement la route pour revenir au domicile familial.

Le véhicule était conduit par son propriétaire, M. Servais, de La Bassée ; il roulait à vive allure – 70 à 80 kilomètres à l’heure, au dire des témoins. De son côté arrivait, à la vitesse de 15 à 18 kilomètres à l’heure, un train de marchandises, appelé couramment le Micron , composé d’une locomotive sans tender et de six wagons, qui était parti de Don à 13h20 à destination de Marquillies.

A 13h45, sur le point de franchir la route départementale de Lille à Béthune, à la limite des territoires de Wicres et de Herlies, le mécanicien, M. Georges Saint-Pierre, actionna le sifflet de sa machine. Tout à coup, à une distance d’environ 100 à 150 mètres de la route, il vit son chauffeur, M. Gaston Maray, d’Aubers, placé à gauche sur la machine, lui faire signe d’actionner le frein, ce qu’il fit aussitôt. Malheureusement, les rails étaient glissants, le convoi ne put s’arrêter net. Quant au conducteur de l’autocar, il ne semblait prêter aucune attention aux appels de la locomotive et ce n’est que lorsqu’il se trouva à trente mètres du passage à niveau qu’il songea à s’arrêter. Le choc devenait inévitable ; il fut effroyable.