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EN CE TEMPS-LA
FACHES-THUMESNIL

Glenn Martin 167, 24 mai 1940

Malgré cela, la guerre continue pour le I/63 qui se replie le 1er juin sur St André de l’Eure et effectue le même jour une autre mission spéciale : un transport de médicaments aux troupes encerclées sur la côte à Zuydcoote. Les sorties suivantes se déroulent sur la Somme et le sud de la Picardie. La dernière mission de guerre en France est un raid sur Esternay dans la Marne puis, devant l’avance allemande, c’est le repli sur Jonzac en Charente Maritime, sur Lézignan dans l’Aude et enfin la traversée de la Méditerranée pour le terrain d’Oran la Sénia. Deux dernières missions sont lancées contre l’Italie et c’est un nouveau terrain, Aïn Beida près de Constantine, qui accueille le groupe. L’armistice est signé le 25 juin. Le I/63 a perdu quatre avions détruits, un autre est rentré irréparable. Dix tués, deux blessés graves et un prisonnier.

Après la cessation des combats, le capitaine Madelin écrira au général Watrin, le père de Jacques Watrin : "C’est notre rôle, à nous qui restons, de conserver ardemment le souvenir de nos chers disparus. Dans cette horrible défaite ils sont notre raison d’espérer et d’avoir la Foi ; le Bon Dieu ne peut pas abandonner la France après le sacrifice des meilleurs de ses fils. Tant que nos cœurs seront là, le capitaine Watrin, notre ami Jacques qui avait une si belle âme, restera présent parmi nous."

Et les quelques cinq millions embarqués à bord des avions ? Detrez et Chatelle citent cent mille francs sauvés des épaves en feu. La Voix du Nord parle d’environ deux cent mille francs. Henri Amouroux deux cent quarante mille francs, comme Madame L’Herbier-Montagnon qui précise "recueillis par d’honnêtes gens de la région".

Les corps du sous lieutenant Fernand Maury et du sergent chef Georges Monthois ont été repris par les familles respectivement les 17 mars 1948 et 15 novembre 1949. Le décret du 21 mars 1950 instituant le regroupement à l’intérieur de nouvelles nécropoles des corps des militaires décédés entre 1939 et 1945 a obligé le transfert des sergent chef Louis Grisoni, sergent Georges Eauclaire et du capitaine Jacques Watrin à la nécropole d’Haubourdin [note] .


Nécropole d’Haubourdin le 27 novembre 2011.
Tombes individuelles du sergent chef Louis Grisoni et du capitaine Watrin (Martin 167 n°61 tombé à Lezennes) et du sergent Georges Eauclaire (Martin 167 n°38 tombé à Gamand).

Le champ de Lézennes a certainement été recouvert de béton depuis longtemps. Le hameau de Gamand a disparu avec l’arrivée du centre régional de transports de Lesquin où il existe de nos jours la rue de Gamand. Seuls restent encore debout les arbres de l’une des fermes.