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EN CE TEMPS-LA
FACHES-THUMESNIL

' FACHES, C'ETAIT QUOI DEJA, AURELIE ? '
Œuvre collective du Club 3ème âge Théâtre – 1983.

Présentation - Distribution des rôles - La critique

Près de 1500 spectateurs ont vu jouer "Faches, c'était quoi déjà, Aurélie ?" dans le Nord en douze représentations, à Faches bien sûr, à Lille, à Laventie mais aussi à Prisches en Avesnois et quelques 300 personnes des quatre coins de la France ont salué cette pièce au Festival de Théâtre du 3ème Age de Mâcon. Plusieurs animations et rencontres dans des écoles, CES, maisons de retraite et des présentations à Fréquence Nord et FR3 ont permis de diffuser la bonne nouvelle…

Le cri d'Aurélie. Faire du théâtre avec des hommes et des femmes du 3ème âge, un bien vilain mot, d'ailleurs, c'est pas une mince affaire, surtout quand, bien sûr, ils ne sont pas des professionnels de la scène…J'ai adoré le courage de cette bande de comédiens dont on sentait le trac, la peur des feux de la rampe, le désir de bien dire des mots…Ce devait être pour eux une nouvelle façon de vivre, de revivre, de renaître. Renaître à l'art de raconter des histoires à des spectateurs, de donner l'illusion d'une histoire, d'une ducasse, d'une journée de fête. L'illusion que le monde que l'on porte en soi peut revivre pour d'autres, pour peu qu'on le veuille ou qu'on l'ose. Et ils ont poussé le vice plus loin encore. Recréer le monde de 1913 avec ses débats et ses espoirs, ses luttes et ses illusions. Car il est bien là le monde d'alors. Le Tonkin s'agite en coulisse, le colonialisme de ce monde d'exploitation rapide. Les fabriques, les usines textiles, la vie impossible des ouvriers d'alors dressent leurs cheminées et leur inhumanité en pleine scène, avec Louise Michel et les anarchistes du mouvement syndical. Et le débat scolaire autour de la laïcité de Jules Ferry est là aussi au rendez-vous : les sœurs et leurs institutions pour jeunes filles, les écoles officielles et leurs idéaux républicains. Ca grouille sous la peau du spectacle. Et n'oublions pas l'affrontement entre le patriotisme des jeunes conscrits…La chanson est là aussi au rendez-vous, avec son accordéon. La chanson qui rythme les moments de la vie de ses mélodies toutes simples qui ne visent qu'à illustrer les blés blonds du Nord, ou bien les idées des uns et des autres. (Radio Quinquin – mai 1984).

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Voix du Nord du 8 juillet 1983

Plus de cent quarante personnes ont assisté à la représentation… Cette création a permis de mesurer le travail accompli en deux mois par sept comédiens. La pièce nous transporte en 1913, à Faches, juste avant la Grande Guerre. Dans un intérieur campagnard, le climat de l'époque, les traditions, les habitudes de vie…Tout un monde, en somme, évoqué. Mieux encore, les différents épisodes sont entrecoupés de projections de diapositives, reprises de plaques de verre de l'époque et font de ce spectacle la mémoire vivante d'un groupe social où rien ne manque : la vie familiale, le patriotisme, le pacifisme, les conditions de vie, les fêtes, les chansons…Il faut rendre hommage aux comédiens dont les performances furent d'autant plus méritoires qu'en majorité ils sont pour la plupart septuagénaires. Tout un monde, celui des années d'avant guerre, brillamment évoqué par neuf comédiens du cru (La Voix du Nord du 8 juillet 1983).

Des adolescents nous confiaient simplement à l'issue du spectacle qu'ils avaient été émus. L'émotion, c'est vrai, était réelle, en témoigne la qualité d'écoute d'un public extraordinairement attentif… (Nord Matin, juillet 1983).

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La Gazette de Faches-Thumesnil – n°39 de novembre 1983

Les différents épisodes de cette pièce sont habilement entrecoupés d'interventions sous forme de diapositives reprises de plaques de verre de l'époque, sur lesquelles une voix enregistrée ponctue l'action. C'est véritablement en train d'agir devant nous la mémoire vivante d'un groupe social…Tout cela défile devant les yeux d'un public qui se souvient ou qui imagine…L'émotion, c'est vrai, était réelle, en témoigne la qualité d'écoute d'un public extraordinairement attentif. Il faut rendre hommage aux comédiens…. (La Gazette de Faches-Thumesnil – n°39 de novembre 1983).

Didier Lherbier et André Nogues

Il est à noter que les petites vues illustrant cet article proviennent du visionnage d'une K7 d'époque, hélas fortement endommagée. Des agrandissements éventuels auraient été néfastes.

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