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EN CE TEMPS-LA
FACHES-THUMESNIL

E.C.L., ELECTRIFICATION, CHARPENTE, LEVAGE.
Ou l'histoire d'une usine à Thumesnil de 1949 à 1991

Au début de l'année 1949, la petite société ne compte encore qu'une quinzaine de personnes dont Marie Dickson, née à Lille en 1911 mais d'origine écossaise, qui a été embauchée comme secrétaire générale. Daniel Duclaux l'épousera l'année suivante. En avril de cette année là, elle déménage à l'emplacement d'une ancienne scierie au 52 rue Carnot à Faches-Thumesnil afin d'y implanter le bureau d'études et les premiers embryons d'ateliers. D'une superficie de 4200 m², situé en plein centre de Thumesnil, doté d'un bâtiment assez spacieux et offrant des possibilités d'agrandissement, le nouveau lieu d'implantation marque une étape essentielle, celle de l'engagement d'E.C.L. dans la fabrication de ce que le bureau d'études conçoit. Sans fonds propres, sans beaucoup de matériel, E.C.L. parvient à équiper le Port de Lille en hangars et recevra finalement les félicitations de la Chambre de Commerce.

Tout au long de son existence, E.C.L. saura prouver qu'elle sait faire. Dans cette société il y a eu au moins trois changements de caps. Entre les grues, les écluses, les ponts roulants et les portes de hangars aéroportuaires (ces dernières de 1953 à 1974), ECL s'est aussi attaquée au monde industriel avec, entre autres, les aciéries d'Outreau et la mécanisation des usines d'aluminium à partir de 1954. En février 1954 l'E.C.L. vit un drame. De retour d'une visite de chantier à Orly, la traction avant dans laquelle ont pris place Duclaux, Debuire et Tella, ses associés, fait une embardée et percute un camion militaire. Robert Debuire trouve la mort, Tella est blessé ainsi que Duclaux dont le visage est défiguré et le genou éclaté. Le lendemain ou le surlendemain de l'accident, le patron était de retour à l'usine. Une usine dont le succès est grandissant, l'effectif suit également. Quarante salariés en 1951, 195 en 1965, 295 en 1970, 445 en 1985, 420 en 2000.

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Construction de l’atelier mécanosoudure à Thumesnil en 1954

Cette envolée entraîne bien sûr l'aménagement de nouveaux locaux sur le site de Thumesnil. Parallèlement, en 1952, l'atelier charpente s'implante rue Chalant à Ronchin, petite ville proche de Faches-Thumesnil. En lieu et place de la sucrerie Castelot. Ronchin bénéficie de la présence de la voie ferrée, une opportunité intéressante pour la société. En outre, la taille des pièces produites en charpente devenait compliquée à gérer à Thumesnil, l'étroitesse de la rue et sa fréquentation étant problématique. L'option ronchinoise se confirme puisqu'au fil des années E.C.L., trop à l'étroit à Thumesnil, y transfèrera un à un ses ateliers.

Cyclique, le marché de l'aluminium apporte son lot de contrariétés, en particulier une forte irrégularité dans le poids des commandes, dans le chiffre d'affaires et les bénéfices. Cet épineux problème, attisé par une évolution vers la mono-activité conduit parfois à des situations proches de la catastrophe. En 1976, Reynolds sauve E.C.L. du gouffre en commandant vingt cinq ponts pour son usine de Puerto Ordaz au Vénézuela, et ce alors que les ateliers ne travaillaient déjà plus que 32 heures par semaine.

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Un camion sort de chez E.C.L. rue Carnot à Faches-Thumesnil