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EN CE TEMPS-LA
FACHES-THUMESNIL

LA GARDE NATIONALE

Chaque service est assuré par huit hommes commandés par un sergent. Cette garde ne se limite pas à une activité sédentaire, le vingt-quatre juillet 1745, les baillis des quatre seigneurs hauts justiciers, représentant l’Etat des Châtellenies de Lille, Douai et Orchies ordonnent au Bailli et gens de lois de Faches de commander cinquante hommes pour conduire des prisonniers de guerre de la porte des malades à Lille jusque l’arbre d’Ennetières où ils trouveront une nouvelle escorte pour les conduire à Douai. Le texte précise « vous aurez soin qu’ils soient tous armés de fusils autant que faire se pourra ». Ces réquisitions pour surveillance de prisonniers se succéderont pendant l’année.

La première loi organique qui concerne la garde nationale fut promulguée le 29 septembre 1791. L’inscription sur les listes de la Garde Nationale est obligatoire pour tous les citoyens actifs [note] et leurs fils âgés de plus de 18 ans [note]. Dans un but de centralisation elle est organisée par district et par canton et non pas par commune [note].Les soldats éliront leurs supérieurs pour un an [note]. En fait, elle ne fait que continuer une tradition de surveillance du village par les habitants.

Toutefois ces décisions venant cette fois de Paris ne sont pas toujours suivies d’effets. Sous le directoire, en 1796, le ministre de l’intérieur envoie des rappels à l’ordre sur un ton que l’on peut qualifier de grandiloquent et pleurnichard « On a vu, par une insouciance aussi funeste qu’inexplicable, le service de la garde nationale presque généralement abandonné, et le stupide égoïsme, se refermant dans le cercle le plus étroit de l’intérêt personnel, rester le spectateur passif des excès qui se commettaient autour de lui, sans réfléchir que sa lâche inaction préparait sa propre ruine, en inspirant plus de force et d’audace aux brigands.

cliquez pour agrandir...Ce lyrisme peut nous faire sourire, mais à cette époque le Capitaine Moneuse, avec ses chauffeurs de pieds, terrorise le valenciennois. Il est guillotiné sur la place de Douai le 18 juin 1798.

En 1799, la situation ne semble pas s’être améliorée, l’administration municipale du Canton de Seclin écrit aux citoyens et adjoints municipaux dudit canton « de remettre sans délai une liste de tous les citoyens susceptibles de faire le service de la garde nationale sédentaire »[note] . La commune de Faches répond six jours après la demande par une liste de cinquante-quatre noms [note]. La garde est assurée par trois hommes à Faches et quatre à Thumesnil qui patrouillent jusqu’au soleil levant. A aucun moment dans les correspondances il n’est mentionné de fourniture d’armes. Le règlement de 1802 précise « ils auront soin de se munir d’armes offensives et défensives telles que fusils, sabres et fourches ». A aucun moment, la pique de Carnot, arme emblématique de la révolution n’est évoquée. [note]