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EN CE TEMPS-LA
FACHES-THUMESNIL

LA GARDE NATIONALE

De 1830 à 1852, la Garde Nationale fonctionne correctement. Elle se réunit chaque fois que nécessaire pour les élections des officiers qui sont le reflet des hiérarchies villageoises. Le procès-verbal de l’élection de 1848 indique l’existence de trois compagnies A, B et C. Avec respectivement pour capitaines Désiré Antoine Bocquet, André François Bajeux et Antoine Ferdinand Beghin. Pour éviter tout incident de préséance, le 28 mai, on procède au tirage au sort du rang des compagnies qui déterminera leur place lors des cérémonies officielles. Dès 1831 les municipalités ont adopté des règlements. Celui de Faches qu’il a été nécessaire de réécrire en 1846, donne, par les problèmes qu’il évoque, une idée des dysfonctionnements de la compagnie : l’absentéisme, les arrêts maladie considérés comme abusifs, l’illettrisme ainsi que la contestation des ordres. Il y est d’ailleurs précisé que les litiges à grade égal sont réglés par le nombre de suffrages recueillis lors de l’élection. L’autorité du Maire y est rappelée à 5 reprises [note]. Ce règlement punit certes le manque de respect, les propos offensants et les insultes envers des officiers d’un grade supérieur, mais aussi tous propos outrageants envers un subordonné, tout abus d’autorité.

cliquez pour agrandir...Napoléon III prend le pouvoir le 2 décembre 1851, suite à un coup d’état. Un mois et demi plus tard, le Prince Président dissout les gardes nationales par décret du 11 janvier 1852 ; Il craint que les armes qui ont été remises indistinctement à tout le monde ne soient utilisées pour la guerre civile. Lors de la restitution, il manque trois fusils ; les sieurs Dechin, Canche et Wilmot disent les avoir remis à l’ancien maire. Le 25 février 1852, le préfet demande au maire de réintégrer sans retard les 56 fusils et le mousqueton du garde champêtre à la citadelle de Lille, réunis en faisceaux à l’aide d’un tirant de paille ou de foin. Les trois fusils manquant seront facturés à la commune. Dans certains villages la garde nationale survivra en donnant naissance aux sociétés de sapeurs-pompiers. Le terme sapeur indique bien l’origine militaire du corps.

Par la suite, le pouvoir évitera d’armer les citoyens. Il n’existera dans nos communes que deux exceptions avant et après la guerre 14. Le décret du 7 janvier 1914 crée le corps des gardes civils, choisis parmi les hommes dégagés des obligations militaires [note], pour remplacer la gendarmerie dont les sous-officiers partent à la prévôté militaire. L’administration leur fournit un brassard et ils s'engagent à se munir d'un revolver et de vingt-cinq cartouches dont le prix sera remboursé sur leur demande, lors de la mobilisation. Au premier octobre 1914, suite à des abus le corps est dissous. En 1919, dans la zone précédemment occupée, il sera constitué dans les chefs lieu de canton des brigades de gardes ruraux en uniforme pour assurer la surveillance et la répression [note].

Vincent Loisel

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