La monarchie de Juillet donne un nouvel essor à la Garde Nationale en l’armant et en rétablissant le principe de l’élection des officiers. La circulaire du préfet du Nord, le Baron Mechin datée du 14 décembre 1830 affirme que : Le gouvernement veut consolider une institution qui doit imposer le respect au dehors et assurer le maintien de l’ordre et la tranquillité à l’intérieur.
A cet effet 500 000 fusils retirés des arsenaux sont confiés aux gardes nationaux .L’inventaire de l’armement en date du 16 octobre 1830 est riche d’enseignements. Le bataillon de Lille extra-muros rassemble les gardes des communes de Wazemmes, Esquermes, Fives, Hellemmes, Lezennes, Faches et Ronchin. Ces deux dernières sont réunies par une accolade sur le tableau, ce qui indique que les hommes constituent une subdivision commune. Sur ses 264 hommes, vingt sont en uniforme, quatre se sont armés à leurs frais. Les 191 hommes de Faches sont armés de 57 fusils. Cette dotation est supérieure à celle des zones rurales où elle est d’un fusil pour cinq hommes, retiré en mairie ou au poste de garde à chaque prise de service. A Faches, la situation de 1847 est différente : cinquante hommes sont munis d’un fusil, 32 susceptibles de l’être, ce qui veut dire qu’ils n’en ont pas sauf défection d’un titulaire. Ces armes sont des reliques des guerres de l’Empire, bien souvent en mauvais état. Le 9 aout 1831, le Conseil Municipal se réunit en présence des huit plus forts contribuables car il faut faire face aux dépenses de la Garde Nationale. L’importance donnée à l’évènement peut donner à penser que jusque-là, ce poste de dépenses avait été négligé. L’heure est grave, il faut payer, l’uniforme, la solde du tambour, la réparation de cinq fusils ainsi que le loyer du poste de garde. Il est donc décidé d’augmenter l’impôt.