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EN CE TEMPS-LA
FACHES-THUMESNIL

De l'entretien des chemins aux XVIIème et XVIIIème siècles ……

Que se passe-t-il à la Révolution ?

Les cahiers de doléances comportent souvent une demande de suppression de ces corvées d'entretien ou la proposition d'un autre mode de financement. Celui du village de Faches ne sollicite, en la matière, que la continuation du pavage de la route reliant le village de Faches à son hameau, Thumesnil. Ainsi dans le Nord, les habitants de Trith demandent à ce que "tous les propriétaires du territoire" prennent en charge la réparation des chemins "prorata de leurs propriétés" et ceux d'Abscon précisent qu'ils soient "ecclésiastiques, nobles ou roturiers". Le cahier de doléances du bailliage royal d'Avesnes demande "que la corvée en nature et la contribution qui la représente soient abolies" et qu'en compensation des péages soient établis ou "les frais pris sur l'impôt général". Ces doléances ne seront pas satisfaites dans l'immédiat.

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Document n°7

En l'an V (1796-1797) – document 7 – comme en l'an VI de la République, les archives contiennent des procès-verbaux de visite comportant le relevé des obligations auxquelles restent soumis les propriétaires ou occupants de terres bordant les chemins. C'est apparemment à partir de l'an IX (1802-1803) que l'on constate la réalisation des souhaits exprimés treize ans avant. Le Conseil municipal de Faches justifie ainsi la prise en charge, au budget, des dépenses d'entretien des chemins de la commune en raison des décisions de l'autorité supérieure : " L'entretien et la réparation des chemins vicinaux ainsi que des coulants d'eau ont toujours été, jusqu'à présent à la charge des occupeurs de terrains y aboutissant, mais suivant l'article 6 du titre 2 de l'arrêté du Consul du 4 thermidor dernier (23 juillet 1802), ils sont mis à la charge des communes. Le Conseil municipal estime plus convenable que les travaux dont il s'agit soient faits par des ouvriers salariés par la commune et d'autant que chaque année il est nécessaire d'acheter des moellons ou autres matières solides pour remplir les mauvais trous des chemins. Dépenses évaluées à 400 francs." Toutefois, l'entretien du chemin communal reliant Faches à Thumesnil, faisait l'objet d'une prise en charge par la commune depuis déjà quelques années. Les comptes de l'an VIII (1799-1800) font état d'une dépense de soixante francs versée à Fabien Canche pour la réfection de ce seul chemin pavé.

A l'examen des documents trouvés, il apparaît que la visite des chemins et coulants d'eau et celle des fours et cheminées constituaient deux tâches importantes des responsables des villages : la première pour faciliter la communication, les transports locaux et donc apporter une aisance de circulation sur des chemins de terre mis à mal par les charrois principalement agricoles, la seconde pour assurer une sécurité primordiale, le feu trouvant, dans les toits de chaume et la paille ou le bois stockés, un aliment de choix, alors que les moyens de lutte étaient dérisoires. Remarquons que pour ce contrôle des feux et cheminées, un maître maçon accompagne la délégation de notables.

Gérard-Jacques Lustremant in "Mémoires du Cercle Amical des PTT – section histoire – tome VIII" 1989/1990.
Sources :

  • Archives Départementales du Nord :
    • Série C – dossier 4006.
    • Série J-19, archives versées par la mairie de Faches-Thumesnil, dossiers 65-71-90-1888-189 et 84 (registre aux plaids).
    • Série L – dossier 9972.
    • Placards, en particulier 8180 page 320, 8256 f°14, 8266 f°122, 8301 f°67, 8301 f°108, 8463 pièce 18, 8509
  • "Florilège des cahiers de doléances du Nord" Philippe Marchand, collection Histoire et Littérature régionale du Nord – 1er trimestre 1980.