EN CE TEMPS-LA
FACHES-THUMESNIL

De l'entretien des chemins aux XVIIème et XVIIIème siècles ……

L'application des textes dans un village : Faches.

Certains de ces procès-verbaux sont très descriptifs. Ils permettent de connaître les chemins existants que l'on pourrait baptiser de carrossables. Dans le cas de la commune de Faches-Thumesnil pour laquelle ne subsiste, pour cette période, aucune carte générale mais seulement des cartes partielles relatives aux possessions des communautés religieuses sur la paroisse, ces documents possèdent une utilité certaine. A la suite de cette visite, le greffier, dans les formes requises, délivre à chaque habitant concerné un extrait du procès-verbal (exemple : reproduction de la copie d'un extrait de procès-verbal à remettre à un défaillant, document n°5) que remettra le sergent du village dont l'attestation figurera au bas de la minute restée dans les archives. Après remise de l'ensemble des extraits, celui-ci atteste, au bas du procès-verbal, de la délivrance des copies (document n°6).

Document n°5

Document n°6

Une deuxième visite est opérée environ un mois après, afin de s'assurer si les travaux ont bien été exécutés. Un compte rendu est rédigé à destination de l'autorité supérieure comme le démontre l'exemple ci-dessous :

" Nous Bailli …… pour satisfaire à l'arrêt de la Cour du Parlement de Flandre du 27 mars 1788, certifions à Monsieur le Procureur Général dudit Parlement de Flandre que le 9 mars dernier, nous avons fait publier et afficher, en la manière ordinaire, que le 12 dudit mois, nous avons adjugé les bans de mars de la présente année au lieu plaidoyable dudit Faches, suivant laquelle publication il était accordé le délai d'un mois pour achever toute réparation quelconque à faire aux chemins, fossés et coulans d'eaux, restituer les emprises faites sur les dits chemins et d'avoir, en conséquence, le six du mois qui suivait, procédé à la visite des susdits chemins, fossés et coulans d'eaux dans toute l'étendue de la Seigneurie dudit Faches. Et, ayant remarqué suivant procès-verbal dudit jour, six juin, que lesdits chemins, fossés et coulans d'eaux étaient en bon ordre pour la plus grande partie, avons ordonné aux défaillants et occupeurs riverains d'y travailler sans délai. En foy de quoi, nous avons fait figurer le présent par notre greffier. Le 28 juin 1783."

Des amendes sont parfois infligées aux récalcitrants. Dans ce cas, il est trouvé un procès-verbal, une assignation individuelle, une attestation de remise par le sergent de la communauté.

Certaines fois, cette visite des chemins s'effectue simultanément avec celle des fours et des cheminées. L'examen des vingt huit procès verbaux, existant dans les archives consultées de 1753 à 1788, permet la ventilation suivante : cinq concernent à la fois la visite des chemins et celle des fours et cheminées, treize sont relatifs seulement à celle des fours et des cheminées, dix l'étaient uniquement pour la visite des chemins. Leur lecture permet de percevoir que les remontrances s'adressaient à tous sans distinction comme l'indique le règlement général de 1671. Ainsi, dans le procès-verbal du 30 avril 1781, on lit :

" à Monseigneur le Comte de Flêtre, ordonne à Mgr le Comte de Flêtre à faire abattre les arbres sur la crête dudit abreuvoir et de faire remettre le chemin dans la largeur ordinaire …"