EN CE TEMPS-LA
FACHES-THUMESNIL

Petits secrets et grandes histoires de l'aéroport de Lesquin.

Notre adhérent et ami Pierre-Antoine Courouble, qui se définit comme enseignant, historien et écrivaillon ardéchois est natif de Lesquin mais réside désormais en Ardèche. Il a commis en fin d’année dernière un gros ouvrage intitulé "Lille-Lesquin, d’hier à aujourd’hui", un ouvrage de référence qui lui a demandé sept années de recherches et de travail. L’association, dont quelques membres avaient mis la main à la pâte, avait organisé une conférence le 20 décembre dernier à la médiathèque pour la sortie de ce livre, en profitant de la venue de l’auteur dans notre région.

La suite logique nous a été proposée par l’auteur : un jeu de piste sur les faits d’armes de cet aérodrome né en 1917 et devenu un aéroport international. Et sous la houlette de Pierre-Antoine, ce samedi 14 février 2015, une quinzaine de curieux et d’historiens locaux se mirent à arpenter le secteur. Des adhérents de l’association bien sûr, de la Société Historique du Pévèle et quelques particuliers. En quelques deux heures et trente minutes de visite guidée – le circuit prévu au départ dût être raccourci à cause du terrain détrempé à certains endroits – le terrain nous dévoila une grande partie de ses secrets : les vestiges, les baraquements du chemin des Dingles abritant les servants de la flak, les souterrains allemands, notamment sous le McDo, les passages à dix-sept mètres sous terre et longs de deux kilomètres qui filent jusque le bois d’Enchemont. Exceptionnellement, l’enceinte du terrain, interdite au public, nous a été ouverte par un ingénieur de la Direction Générale de l’Aviation Civile, de même que les deux hangars construits en 1938. Hangars qui abritent encore des inscriptions allemandes et anglaises de l’époque 1940-1944.

Le point de rassemblement, comme celui du retour, fut le café-tabac de la Pissatière à Vendeville, établissement indissociable de l’histoire de l’aéroport de Lesquin et tenu par Maria Deschamps, 90 ans, qui songe à prendre sa retraite. Elle y est née et a vu défiler à son comptoir d’époque les aviateurs français, britanniques et allemands.

Deux autres visites des lieux ont eu lieu en avril et juillet ainsi qu’une conférence à la salle des Fêtes de Lesquin le 15 avril à 19h30.