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EN CE TEMPS-LA
FACHES-THUMESNIL

LA BATAILLE DE FACHES, OCTOBRE 1914

Les pertes civiles (hors la ville de Lille) :

A Lesquin, le 4 octobre 1914 à 22h, Omer Depuydt, 17 ans, "décédé accidentellement" à la ferme Depuydt rue Victor Hugo, "bataille de Lesquin". A la même heure, Louis Billeau, né à Faches le 17 mars 1884, "décédé accidentellement" à l’estaminet Serrure, rue de Seclin, "bataille de Lesquin". A 23h, Julia Debouze, vingt ans, servante, "décédée des suites de blessures accidentelles" à la ferme Depuydt, rue Victor Hugo, "bataille de Lesquin". Dernière victime civile recensée : Augustin Dubar, 53 ans et habitant Hellemmes, décédé au hameau d’Eveltin, commune de Lesquin, le 4 octobre 1914. Signalons aussi que le 4 au soir, des habitants encore présents au Moulin de Lesquin tentent de fuir vers Lille. Parmi eux une femme seule, née en Alsace, et ses quatre enfants de six, quatre, deux ans et la petite dernière âgée de cinq mois. Elle abandonne son commerce de laiterie en flammes mais, au niveau de la carrière Pollet, des tirs éclatent, français ou allemands, nul ne le saura. Le bébé de cinq mois, Jeanne Monville, est tué d’une balle à la tête, les rescapés parviendront à l’emmener jusqu’à Lille [note] .

A Ronchin, le 4 octobre à trois heures du soir, Léa Defretin, 22 ans, décédée en son domicile au 160 route de Douai. A quatre heures du soir le même jour au 75 rue de Lille, Maria Lelièvre 49 ans, Léon Letellier 55 ans et Amélie Boury 43 ans. Les actes de décès de ces trois personnes qui n’habitent pas à cette adresse mentionnent "sans aucun autre renseignement". Le 5 octobre à 11h du matin, Jean Janssens, 53 ans, demeurant à Lille, décède rue de la Justice et à sept heures du soir Odile Boutry, vingt et un ans, meurt à l’hôpital place de l’abbé de l’Epée. Les registres indiquent, en outre, le décès de quatre militaires, tous décédés des suites de leurs blessures à l’hôpital, place de l’abbé de l’Epée :

  • Louis Bailly, caporal à la 7ème Cie du 21ème RI, le 4 octobre à trois heures du soir.
  • François Imbert, du 21ème RI, "sans autre indication que la médaille - 1912 - Riom 398", décédé le 5 octobre à une heure du matin.
  • Edmond Saconier, caporal à la 7ème Cie du 21ème RI, le 5 octobre à une heure du soir.
  • Ferdinand Guilmot. "Le 5 octobre 1914 à une heure du matin, un militaire, sans médaille ni livret qui, d’après la déclaration d’un blessé en traitement, serait Ferdinand Guilmot de la 7ème compagnie du 21ème régiment d’infanterie, sans aucun autre renseignement."

Le monument de Ronchin et ses douze tombes, érigé par une souscription communale sous les auspices de l’Avenir Musical, fanfare municipale.
(photo Lherbier)
Cimetière de Ronchin. Détail de la tombe du soldat Woutiseth du 7ème Territorial, disparu aux environs de Tournai le 27 septembre 1914. Les mêmes questions se posent à son sujet que pour les trois territoriaux de la même unité inhumés à Faches-Thumesnil.
(photo Lherbier)

Le cimetière de Ronchin abrite douze tombes individuelles françaises. Des quatre noms indiqués ci-dessus Ferdinand Guilmot en est absent. Les neuf autres tombes sont celles des soldats Paul Amyot, François Martin, Paul Guittard, Félix Breton et Emile Jault, du sergent Adrien Raincourt, tous du 21ème RI. Les trois dernières sont celles du soldat Georges Woutiseth (7ème RIT) sensé être disparu à Tournai le 27 septembre ; des soldats Paul Sineux (32ème Dragons) et Achille Cappe (21ème dragons) tués à l’ennemi à Fromelles - à une trentaine de kilomètres de Lille - respectivement les 19 et 20 octobre 1914.

A Faches-Thumesnil, le registre d’actes de décès comporte un vide. La liste prend fin au 2 octobre avec l’acte n°80 et reprend le 16 avec l’acte n°97. Entre ces deux dates plusieurs pages blanches, les actes numérotés de 81 à 96 sont vierges de toute inscription. Les mentions des décès, il y en eut probablement quelques uns, ont-elles été reportées sur des feuilles libres qui auraient été égarées par la suite ?

A Vendeville, aucun acte n’a été dressé à l’état civil entre le 30 août et le 10 décembre 1914.