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EN CE TEMPS-LA
FACHES-THUMESNIL

LA BATAILLE DE FACHES, OCTOBRE 1914

Le 12 octobre à 09h les pionniers allemands arrivent à faire sauter la barricade dressée à la Porte de Douai. Les fantassins s’engouffrent dans la ville et se heurtent aux Français qui leur causent des pertes sévères. A 15h45, persuadé de l’inanité de la résistance, De Pardieu fait hisser le drapeau blanc sur l’église du Sacré Cœur. C’est terminé.

Des dernières troupes françaises traversent le secteur : il s’agit de l’escadron du capitaine De Roquette Buisson du 4ème régiment de hussards qui combat depuis plusieurs jours entre Hazebrouck et Estaires. Les cavaliers de cet escadron poussent en effet une pointe audacieuse sur Lille le 12.

Le même jour le lieutenant Victor Ménard, pilote à l’escadrille HF32, part en mission sur Lille encerclée. Le quartier général veut connaître la position du 20ème Chasseurs. Ménard exécute la mission et pose même sur l’esplanade, devant la citadelle, son Henry Farman HF20 avec à son bord des dépêches, une caisse remplie de pigeons et quelques médailles à distribuer ainsi qu’un message du général de Maud’huy adressé au commandant De Pardieu : "Au commandant De Pardieu, commandant le détachement mixte de Lille - Vous adresse mes vives félicitations avec laquelle vous avez ramené votre détachement et défendu Lille. Tenez la ville jusqu’au bout. Une attaque allemande doit se produire aujourd’hui vraisemblablement par le sud. Toute l’armée se porte à votre secours ; la cavalerie peut être à Lille dès ce soir. Je vous nomme lieutenant colonel et vous accorde une croix de la Légion d’Honneur et trois médailles militaires à décerner à votre choix. Envoyez nouvelles par pigeons voyageurs." Mais, souffrant d’une péritonite, le lieutenant Ménard ne parvient pas à redécoller. Il sera capturé mais s’échappera des geôles ennemies en avril 1916.

L’ennemi entre le lendemain, 13 octobre, à 9h par la Porte de Douai. Le Prince de Bavière félicite De Pardieu, commandant du 8ème RIT de sa belle défense et l’autorise à garder son épée. Quelques trois mille soldats français sont capturés, à l’exception de quelques hommes du 8ème RIT menés par le capitaine Guillaud de la 7ème Cie qui parviendront à se faufiler entre les lignes ennemies.

Ainsi, moins de trois mille hommes et quatre pièces de 75 presque sans munitions ont résisté à près de trente mille hommes et cent quarante pièces d’artillerie. Ils ont eu l’énergie, après de multiples combats dans la région, de marches et de contremarches, de tenir solidement comme ils l’ont fait.

Place de la Gare de Lille : les dégâts du bombardement.
(collection G -J. Lustremant)
La Grande Guerre 1914-15 : la rue de Béthune
(collection G-J.Lustremant)