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EN CE TEMPS-LA
FACHES-THUMESNIL

SALLE DE FÊTES, ROTONDE, SALLE JACQUES BREL ….

15 septembre 1964, lettre du Maire à l’architecte : "… J’ai l’honneur de vous transmettre un exemplaire de l’avis du Conseil Général des Bâtiments de France ainsi que le rapport établi par les services techniques du Ministère de l’Intérieur au sujet de la construction de la salle des fêtes. Je vous signale que le Conseil Général des Bâtiments de France demande que vous procédiez à une nouvelle étude du projet, en tenant compte des observations formulées par le rapporteur …"

Les observations sont les suivantes : pour cette salle de plus de mille places, il est seulement prévu un parking de quarante voitures, nombre notoirement insuffisant. Par ailleurs, il semble que le dépôt du sous-sol soit destiné à entreposer les fauteuils lorsque la salle doit être dégagée. Ces fauteuils seraient passés par une ouverture de moins d’un mètre de hauteur située devant la scène, ce qui rendrait la manœuvre malaisée. Il est souhaitable que ces sièges soient relativement confortables et fixés au sol pour les représentations mais ils doivent s’enlever facilement pour l’utilisation de la salle à d’autres fins. Ces deux conditions sont contradictoires et l’expérience montre que les sièges se détériorent très rapidement dans les manipulations successives. Aussi une étude très précise devra être faite avant d’arrêter le modèle des sièges et de leur fixation.

La construction du plancher de la grande salle est prévue sur vide sanitaire. Une dépense importante dont l’adoption ne devrait être décidée qu’après étude approfondie compte tenu du résultat à obtenir. Par ailleurs, il semble qu’une étude complémentaire devrait permettre l’amélioration de la position des toilettes et des vestiaires par rapport à la grande salle. Il ne paraît pas souhaitable, ne serait-ce que par discrétion, que les toilettes aient un accès direct sur la grande salle. Il ne semble pas non plus souhaitable que le bar donne directement dans la salle de spectacles. Les fondations sont réalisées en puits de béton, le terrain étant assez mauvais et se trouvant à l’emplacement d’une ancienne briqueterie remblayée.

L’architecte, en date du 12 mai 1966, signale que les travaux de construction se poursuivent suivant le planning prévu, qu’un arrêt normal du chantier est prévu pour début mai afin de permettre aux établissements Baudon de mettre en place les portiques et de les assembler sur une couronne centrale, nécessitant l’emploi de grues mobiles et par le fait même créant une gêne dans la poursuite des travaux du gros œuvre. Un léger retard étant intervenu dans la livraison par les usines métallurgiques aux établissements Baudon, des fers spéciaux qu’ils avaient commandés, par suite du refus de certains laminages, les travaux de pose de la charpente métallique se trouvent légèrement décalés, néanmoins les entreprises ont promis de faire le maximum pour terminer dans les délais prévus. De ce fait, il a été décidé, pour gagner du temps, de poser le maximum possible, du plancher béton armé de la salle. Malheureusement la Socotec (contrôle Sécuritas) a refusé les poutrelles préfabriquées Davum pour mauvaises dispositions des aciers. Celles-ci doivent être renforcées par un treillis complémentaire. Une travée de plancher étant déjà coulée, je viens de la refuser ce jour même, malgré l’accord de principe de la Socotec formulé dans son rapport que je viens de recevoir, préconisant la réalisation en sous-face d’une filière de renforcement. Cette travée sera donc démolie et refaite conformément aux normes. Cette mise au point est faite, suite à ce que j’ai appris sur certains bruits qui auraient couru au sujet des fondations soi-disant refusées consécutivement à du mauvais terrain.

Le 31 octobre 1967, Monsieur Jean Claude Plancq, concierge de la salle, demande l’autorisation à la Mairie de pouvoir faire poser une antenne extérieure pour capter les première et deuxième chaînes. Avis favorable en date du 3 novembre : " … Vous voudrez bien prendre toutes dispositions utiles pour éviter les dégradations au bâtiment."


Bulletin officiel municipal d’avril 1967. Il s’agit de la seule photo retrouvée montrant les travaux.

Fin novembre 1967 les travaux de confection du parking et d’aménagement des bords de la salle sont entrepris.

Le 6 décembre 1967 les établissements E Doby et Cie, au 1 rue du général Hoche, demande à la mairie la possibilité de renforcer le trottoir et une partie du parking de la salle des fêtes face à leur porte cochère, ceci pour éviter des dégâts qui pourraient se produire quand un camion doit faire des manœuvres pour entrer dans la société. La firme propose de prendre à sa charge les frais occasionnés. La réponse est datée du 13 : " … J’ai le regret de vous préciser que mon Administration Municipale n’est pas favorable à ce projet, en raison des difficultés qui ne manqueront pas de survenir quand ce parking sera utilisé quotidiennement."

Le 18 décembre 1967 la commission municipale et l’architecte se rendent à la salle des fêtes afin d’examiner les travaux, la commission reconnaît que ces travaux sont terminés et qu’ils peuvent être réceptionnés provisoirement. La salle a été construite en vingt et un mois et une journée.

Le devis avait été fixé à 1.266.000 francs le 3 octobre 1961. Le 27 juillet 1964, suite à l’adjudication, il était de 1.678.999,46 francs. A la date du 13 novembre 1965 l’estimation sera de 1.757.207,99 francs.