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EN CE TEMPS-LA
FACHES-THUMESNIL

LES SOCIETES DE SECOURS MUTUELS, ancêtres des Mutuelles.

Evoquons rapidement quelques éléments d’analyse. Sur les neuf sociétés de Faches-Thumesnil, seulement trois ne portent pas le nom d’un saint. Seule la plus ancienne n’utilise pas les termes de président, vice-président, secrétaire et trésorier pour qualifier les responsables. L’adresse du siège, en fonction des documents consultés, n’est pas mentionnée dans les statuts. Mais celui-ci est toujours situé dans un cabaret. C’est à cette époque le lieu obligé. Ce dernier constitue en effet le centre de la vie associative et est souvent le siège de sociétés de toute espèce, c’est un lieu de convivialité, de rencontre et tout naturellement de réunion à tout niveau quand le logis est petit, pas toujours accueillant et que la commune ne possède pas de salles de réunion. Des amendes sont prévues dans certains cas, nous en avons donné des exemples. Naturellement de très nombreux articles traitent de la perception des cotisations qui se fait généralement chaque semaine, le dimanche, lorsque le travailleur a touché sa semaine. Ces articles traitent également de la tenue des assemblées normales, souvent mensuelles, ou générales (trimestrielles), des relations avec les médecins et pharmaciens, inexistants dans la commune au début de la période concernée.

Ainsi l’examen de cette activité spécifique de secours au sein de la commune permet de lever un coin du voile sur la vie des habitants à cette période. D’essence locale avec des principes idéalistes d’adhésion parfois bien définis, leur nombre d’adhérents était faible mais leur création marquait néanmoins la présence d’un puissant esprit d’entraide à une période où les Assurances sociales n’existaient pas [note].

Notons aussi l’existence d’une amicale des anciens élèves des écoles de Faches (Emile Zola) et de Thumesnil (Victor Hugo) qui marquait elle aussi un esprit d’amitié entre eux et généralement avec leurs instituteurs, mais aussi l’entraide avec les élèves encore sur les bancs de l’école au bénéfice desquels allaient le produit financier de certaines actions. Chez eux aussi, l’esprit de solidarité s’exerça dans le domaine de la santé.

Le hasard a voulu que nous ayons pu prendre connaissance, en ce domaine, des restes d’archives relatifs à la section de l’école de Faches adhérente à la "Société de Secours Mutuel Laïque" fondée entre les anciens élèves des écoles publiques de Lille et des environs. Il y est fait mention d’une adhésion à une caisse autonome de retraite, les bordereaux de perception des cotisations différenciaient les versements retraite et maladie. Cette société existait entre les deux guerres et sa dernière année d’activité paraît être 1958 avec un seul adhérent.

Sources :
Bulletin n°17 de l’association culturelle et historique - mars 1994. G-J Lustremant.
Bulletin n°18 de l’association culturelle et historique - juin 1994. G-J Lustremant.
Archives Départementales du Nord – côtes J/19 et M226.
Musée de la Mutualité Française : http://www.musee.mutualite.fr/