Elle s'est éteinte le samedi 15 avril 2000.
"…Cette femme discrète aura marqué plusieurs générations d'artistes soucieux de renouveau liturgique en français et de musique religieuse populaire. Odette Vercruysse est morte dans sa petite maison de Faches-Thumesnil, dans la banlieue de Lille, où elle vivait depuis le début des années 50. Née à Ronchin, dans le Nord, elle venait de fêter ses 75 ans.
Elle venait également d'écrire, pour le diocèse de Versailles, un chant de moisson, "notre vie est comme une gerbe".
Odette Vercruysse a vécu sa passion. Lorsqu'on lui demandait si elle allait s'arrêter un jour, Odette ripostait : "C'est comme si vous demandiez à un oiseau d'arrêter de chanter …"
"Lorsque je m'en irai pour un lointain pays
D'où ne revient jamais aucun de nos amis
Vous ne pleurerez pas, mais vous saurez alors
Que je suis toujours là et que je chante encore.
Vous m'accompagnerez tout au long des chemins
Et vous répéterez tous nos anciens refrains.
Lorsque vous chanterez, vous entendrez ma voix
Et vous vous souviendrez du bon temps d'autrefois".
Françoise Lefebvre, sa filleule, poursuivra le chemin accompli avec les Jiti. Ils sont aujourd'hui une quarantaine de choristes âgés de quinze à quatre vingts ans qui poursuivent avec le même enthousiasme l'œuvre de leur fondatrice : concerts en Allemagne, en Pologne, au Canada, en Italie, en Israël ….
Le dimanche 1er avril 2001 un hommage solennel a été rendu à Odette Vercruysse en la cathédrale Notre-Dame de la Treille où près d'un millier de personnes se recueilleront autour de Monseigneur Defois, évêque du diocèse, de la chorale des Jiti au grand complet et renforcée par la chorale Dominique Savio de Mons en Baroeul. Un opuscule spécial "Etincelles" contenant de nombreux témoignages sort à cette occasion de même qu'un CD intitulé "Route des hommes… chemin de Dieu".