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EN CE TEMPS-LA
FACHES-THUMESNIL

"LE MUR EN MOUVEMENT" A FACHES-THUMESNIL

Dans le précédent bulletin, nous vous avions entretenus d'un artiste d'origine thumesniloise, Jean Marc Demarcq, dont deux des ouvrages sont présents dans la commune en des lieux fréquentés journellement par le public.

Aujourd'hui nous évoquons une femme, Silviane Léger, qui, principalement sculpteur, a séjourné plusieurs années rue Pasteur à Thumesnil. Son atelier y était implanté ; un certain nombre d'habitants ont pu le visiter à la fin des années quatre-vingt dix, lors des journées portes ouvertes dans les ateliers d'artistes.

Notre intention n'est pas d'exposer une biographie détaillée ou de citer une liste de ses très nombreuses œuvres, mais principalement, de nous arrêter sur celles qui ornent différents endroits de notre commune, œuvres bien souvent inconnues ou imparfaitement comprises par beaucoup.

Sortie de l'école à quatorze ans avec son Certificat d'Etudes Primaires en poche, Sylviane Léger va travailler en usine puis pratiquer par la suite divers métiers, s'essayer à la publicité puis au journalisme. La proposition qui lui est faîte d'écrire un livre sur les créateurs de Flandre, d'Artois et de Picardie va lui permettre de rencontrer plusieurs artistes. Ces contacts lui donnent le goût d'effectuer des études artistiques : une année à l'école des Beaux-Arts de Roubaix à l'Ecole Nationale Supérieure des Arts et Industries Textiles (E.N.S.A.I.T) puis quatre années à celle des Beaux-Arts de Lille. Possédant alors les techniques dans la passion choisie, il lui convient progressivement de découvrir le ou les moyens d'expressions personnelles en conformité avec ses dons et ses goûts. Cela s'effectuera au hasard des rencontres, tout en sachant qu'il n'y a rien de fixe dans le temps mais une perpétuelle évolution. Son penchant va la diriger d'abord vers la sculpture monumentale, principalement d'extérieur. Elle aime aussi les bosses, les creux, les surfaces rugueuses qui, selon elle, traduisent la souffrance et la vie plutôt que celles lisses des statues de Rodin. Comme un musicien qui s'entraîne à son art en effectuant des gammes, son atelier s'encombre de sculptures d'étude qui témoignent de ses recherches et de ses essais : " Il faut en baver au moins pendant dix ans pour réussir dans son travail. "

Sa première exposition à Lille, en 1978 pour Amnesty International, constitue un point de départ. Les expositions qui, par la suite, révélèrent une partie de son talent sont nombreuses : à Paris, en 1981, au musée du Luxembourg à l'occasion du centième salon de l'Union des femmes peintres, sculpteurs, graveurs et décorateurs, dans différents pays d'Europe et, plus près de nous, à Arras, à l'abbaye de Saint Riquier ou encore à la Galerie Septentrion à Marcq en Baroeul. Elle expose aussi des dessins et des sculptures de petites dimensions.