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EN CE TEMPS-LA
FACHES-THUMESNIL

"LE MUR EN MOUVEMENT" A FACHES-THUMESNIL

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Un autre lieu comporte deux œuvres très nettement différentes aussi bien pour la représentation que pour les matériaux utilisés. Je suggère de vous rendre place Léon Blum en parcourant au préalable un des chemins bordés de petites maisons coquettes et décorées constituant le béguinage des personnes âgées. C'est déjà le calme qui nous prépare à jouir pleinement de ce que nous allons découvrir en arrivant sur la place où se mêlent végétations, murs et structures en briquettes décoratives.

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Au centre, sur une margelle, se trouve la " FEMME ASSISE " ou " NU " qui, au départ, devait être posée au bord d'un bassin d'eau avec une fontaine. C'est pour cela que l'on avait évoqué une sirène. En fait c'est un bassin de terre avec plantes surmonté d'une gloriette qui apparaît à nos yeux, les concepteurs ayant reconnu par la suite la difficulté de maintenir un bassin d'eau dans une contrée où il gèle. Le corps lisse, en bronze, d'un mètre vingt sur un mètre ne constitue pas la préférence de l'artiste mais apparaît comme un " corps de femme superbe " qui marque une revanche sur le temps et l'environnement comme demandé par les habitants du lieu : femme du Nord, solide, assise, calme, sereine mais avec le visage rude du bronze. C'est monsieur Gosselin, maire, qui en présida l'inauguration en 1984.

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A une dizaine de mètres se trouve, sur un côté de la place, un fronton triangulaire reliant deux groupes de petites maisons et posé sur deux larges colonnes en briques décoratives comme l'ensemble du lieu. Nous avons devant nous une prouesse technique loin des personnages classiques des statues mais qui reste dans la ligne du style monumental qu'affectionne l'artiste. C'est un « MUR EN MOUVEMENT » ou un « VISAGE DANS LE FRONTON » qui, comme un cadran solaire, dessine un visage composé par l'auteur et dont la réalisation lui a demandé de l'innovation architecturale et technique mais aussi de la persévérance. Réalisée en 1984, cette œuvre mesure douze mètres sur deux mètres soixante dix avec un nez dépassant le mur de quatre-vingt dix centimètres.

Pour les curieux avides de connaître la procédure particulière d'exécution, disons qu'au dessous il y a un grillage sur lequel a été coulée la sculpture en béton sur laquelle sont apposées dans le même sens toutes les briques. Celles-ci étaient coupées à la dimension et à la main et essayées à leur emplacement en les maintenant par deux barres de fer. Une bonne exposition du soleil nous a permis de réaliser une photographie nettement représentative. Sous le nom " mur en mouvement " il pourrait faire l'objet d'une devinette à poser aux visiteurs de la ville.