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EN CE TEMPS-LA
FACHES-THUMESNIL

La loi de séparation des Eglises et de l'Etat

Faches-Thumesnil, mars 1906 ……

Ce qui se passe à Ste Marguerite n'est pas connu mais M. Veillard n'a pu accomplir sa mission.
A Thumesnil, de nombreux paroissiens se trouvaient déjà dans l'église lors de son arrivée, escorté de plusieurs gendarmes. Il fut reçu devant le portail par le curé et les membres du Conseil de fabrique. Une protestation adressée aux pouvoirs publics lui fut lue et remise pour inscription au procès verbal. Le percepteur se retira provisoirement. Il revient le lendemain, 3 mars, avec un arrêté de Monsieur le Préfet qui considère " que les opérations d'inventaire des biens de la fabrique de l'église de Thumesnil n'ont pas pu être effectuées par suite des obstacles que M. l'agent des Domaines a rencontrés dans l'accomplissement de sa mission, du fait des représentants légaux de cet établissement ecclésiastique " et arrête " M. le desservant de l'église de Thumesnil est mis en demeure d'avoir à remettre ce présent jour à 14h30 précises, au seuil de la grande porte de l'église, à M. Veillard, percepteur chargé d'effectuer à cette même heure la reprise des opérations d'inventaires, toutes les clefs des portes extérieures et intérieures de l'édifice du culte, ainsi que celles de la sacristie et de toutes les caisses, armoires ou coffre-forts pouvant contenir les objets à inventorier et notamment les deniers, valeurs et titres de l'établissement. Faute de quoi il sera immédiatement procédé à l'ouverture des portes avec le concours d'un officier de police judiciaire."

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Le même arrêté est remis au curé Caille de Faches, avec obligation de remettre les clefs de l'église ce présent 3 mars à 17h. Mais M. Veillard n'est pas venu seul. Une vingtaine de gendarmes et deux escouades du 43ème de ligne l'accompagnent.

A Thumesnil, les militaires vont former un barrage à droite et à gauche de l'église et dans le sentier situé derrière, l'actuelle rue Roger Salengro. Mais de suite, cent cinquante paroissiens, passant par les jardins, arrivent jusqu'à l'intérieur de l'église. A 14h30, après les sommations restées sans réponses, le commissaire de police donne l'ordre à deux ouvriers étrangers qui l'accompagnent de forcer la porte d'entrée barricadée avec des arbres et des poutres, ce qu'ils firent avec des haches. La résistance des fidèles entraîna une bousculade lorsque le commissaire et le percepteur pénétrèrent dans le bâtiment. L'inventaire dura deux heures. Juste le temps de se rendre à Sainte Marguerite où les choses durent probablement se dérouler de manière identique bien que nous n'en ayons pas trouvé trace.