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Les eaux de Lille : un cocktail savamment dosé

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La qualité des eaux de distribution à Lille-Centre

Les eaux de Lille :
un cocktail savamment dosé

Gaël Chartier


Savez-vous ce que contient l'eau qui circule sous les rues et coule de votre robinet ? Pas uniquement des molécules d'hydrogène et d'oxygène en tout cas. Sa composition est en effet bien plus "élaborée". Et nombreux sont ceux qui gardent un œil sur elle : histoire que le cocktail ne vire pas au tord-boyaux.

Si vous remplissez une bouteille d'un litre d'eau à votre robinet, voilà ce que vous risquez d'y trouver : quelques bactéries, voire un ou deux streptocoques, mais aussi quelques dizaines de milligrammes de nitrates, de chlore ainsi qu'un peu de soufre et de fluor. Pas de panique cependant : les eaux de distribution n'ont rien d'un poison. Et le fait qu'on y retrouve tous ces composants n'a en soi rien d'anormal.

Le paradis des bactéries

En effet, il faut savoir qu'un réseau souterrain de distribution constitue un véritable labyrinthe de canalisations où l'eau est quasiment stagnante. Autant dire que cela peut vite devenir le paradis des bactéries. Certes, beaucoup d'entre elles restent, à une concentration limitée, inoffensives pour l'homme.

Mais accidentellement, en cas de fausse manoeuvre lors d'opérations d'entretien par exemple, un peu de matière organique peut s'introduire dans le réseau. Grâce à elle les bactéries prolifèrent. L'eau devient dès lors vecteur de propagation. Mais ce sont aussi des virus ou des parasites qui peuvent transiter par son intermédiaire. Elle peut ainsi transmettre toute une série de pathologies, telles que la gastro-entérite, la légionellose ou les hépatites A et E.

L'eau naturelle :
une ressource complètement pure ?

Et puis, n'oublions pas que même à l'état pur, l'eau transporte une foule de composants minéraux ou chimiques. C'est le cas par exemple des nitrates. Mais sur ce point, il faut aussi rappeler qu'à l'état de ressource, l'eau peut être polluée par un usage excessif d'engrais par l'homme.

A Lille cependant, ni les nitrates, ni aucun des autres éléments contenus dans l'eau n'a dépassé les seuils autorisés. Et la présence d'un élément comme le fluor n'est pas forcément négative : demandez donc à votre dentiste...

Une ressource sous haute surveillance

Néanmoins pour prévenir les contaminations (heureusement rarissimes) du réseau, de nombreux contrôles sanitaires ont été institués. Le vieil adage, « il vaut mieux prévenir que guérir », prend ici tout son sens. L'entrée d'un agent pathogène dans les canalisations obligerait à une purge totale de celles-ci. Opération lourde à réaliser et à supporter pour la population.

C'est d'abord la Direction départementale des affaires sanitaires et sociales (DDASS) qui assure le suivi réglementaire d'un décret de 1989 fixant des maxima pour les différents éléments que l'on retrouve dans l'eau. Elle procède à des prélèvements de l'eau du robinet (on compte en général un point de prélèvement dans chaque quartier). Si la concentration de nitrates dépasse le seuil de 50 mg/l (à Lille la proportion moyenne est d'environ 30 mg/l), de nouvelles analyses sont faites, pour déboucher éventuellement sur une procédure d'alerte.

A Lille, elle est relayée, dans les contrôles sur les canalisations du réseau de distribution par le Service communal d'hygiène et de santé. Sur ce réseau, on dénombre environ 190 contrôles chaque année. En 1999 (dernière année dont les résultats sont disponibles), toutes les analyses se sont révélées satisfaisantes.

En parallèle, la Société des eaux du Nord, concessionnaire du réseau de distribution à Lille, effectue des contrôles d'auto-surveillance (plus de 200 chaque année). Preuve à la fois de son exigence professionnelle et de sa volonté d'entretenir une image de transparence.

Lire également : "Les chasseurs de fuite"

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© ESJ - Lille - mars 2001