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EN CE TEMPS-LA
FACHES-THUMESNIL

Une « guerre en tricot »

Une œuvre vertigineuse

Pour mettre en route cette œuvre, Anna va « recruter » via son blog une armée de tricoteurs… (Parmi les premiers à répondre, un vaillant breton !) et de tricoteuses de tous âges.
Entre 700 et 1000 pelotes de laine sont envoyées avec le soutien de l’entreprise FedEx .
Des volontaires de toute l’Europe mais aussi des USA, Canada, Afrique, Brésil, Chine, Australie, Nouvelle Zélande, Terre Neuve… toute une stratégie identique à celle de la Grande Guerre.

Un code de la démesure qui représente 4 à 10 000 heures de travail pour tricoter et habiller ces braves petits soldats sans yeux mais avec des uniformes de tous les pays en guerre. Ce projet n’est pas une communication patriotique, mais une vision poétique qui sublime l’horreur en un hommage tendre des descendants de tous ces soldats.

Il a reçu LE LABEL DU CENTENAIRE DE LA PREMIERE GUERRE. La mission du centenaire distingue les projets, après avis de son conseil scientifique et l’intègre à l’agenda en ligne.

Sur FACEBOOK un groupe est né, dédié au projet, sorte de forum de discussion. Il recueille des témoignages qui prolongent le projet. La Grande Guerre est encore très présente dans les familles, des lettres, des photos surgissent.

Des rencontres de tricoteuses sont organisées à Paris, Roubaix, Nantes, Bordeaux
Les petits soldats commencent à être habillés : pantalons, vareuses, musettes, casques.

Pendant que les mains s’agitent, des vies se racontent.
Celle du grand-père qui avait gardé un ticket de métro dans la poche de sa vareuse au cas où… et qui est rentré !

Ou la lettre de Victor à sa femme :

Ma toute chérie
Je veux te dire avant tout que j’espère que cette lettre ne parviendra jamais. Elle doit ne t’être remise que lorsqu’il sera constaté que j’ai succombé. Je n’ai pas peur de la mort, mais je désire ardemment vivre pour toi - pour vous. Je songe au chagrin affreux que tu aurais si je devais ne pas revenir … Nous sommes prévenus qu’avant peu nous attaquerons en grand mais les coups frappent à tort et à travers et il se peut donc que je sois tué.

Victor

Il écrit aussi : Tu dois aussi te figurer que notre ancien bonheur n’est plus, qu’il est démoli.


Anna et sa valise pleine de poilus, recrute de nouvelles tricoteuses