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EN CE TEMPS-LA
FACHES-THUMESNIL

Des chansonniers CH’TIS à Faches-Thumesnil ?

Rares sont les lecteurs qui n’ont pas été voir le film « Bienvenue chez les CH’TIS » ? Combien de personnes ont souri ou ri à gorge déployée à la vue de certaines scènes, à écouter le langage proche d’un français parlé couramment mais souvent formulé en un patois plus ou moins déformé qui, pour certains, constitue un langage vulgaire et condamnable…Mais c’était un spectacle pouvant être vu par tous composé de scènes de la vie courante, avec quelques exagérations comme le demande le théâtre ou le cinéma pour être bien perçu par le spectateur.

Ces constatations expliquent sans doute le nombre de spectateurs ayant assisté à la projection du film et, plus récemment, ceux ayant acheté le DVD sorti en cette fin d’année 2008. Tous ont plébiscité Dany Boon. Mais faisons appel à notre mémoire ou nos connaissances pour constater que celui-ci n’est pas le premier dont l’œuvre ou le jeu attire un grand nombre d’habitants de notre Région et parfois de notre pays.

Près de nous SIMONS avec ses œuvres patoisantes : saynètes, poèmes, poésies, pièces jouées avec Line Dariel ont passionné et restent encore admirés par de nombreux concitoyens. N’oublions pas que notre commune a matérialisé l’attachement à cet auteur en baptisant le square du nom de SIMONS au coin des rues Jean Jaurès et du Colombier.

Si nous remontons encore plus loin dans le passé, nous pouvons citer le maître de tous : Alexandre Desrousseaux avec en particulier ses cinq tomes de « Chansons et pasquilles lilloises ». Il nous a laissé « Le P’tit quinquin », chanson connue dans toute la Région du Nord, mais aussi de la France et même d’une majorité du monde francophile. Son inspiration puisée dans des scènes vécues dans son quartier de Saint Sauveur matérialise « une vivante peinture du peuple dont nous sommes issus » (Pierrard dans la Voix du Nord du 19 janvier 1967).

Dans notre Nord, chaque ville et son agglomération possèdent son patois exercé par des troubadours modernes. Evoquons Brûle-Maison, Le Brouteux, Cafougnette… A la fin du XIXème siècle se dégage à Lille un mouvement particulier qui est tombé aujourd’hui complètement ou quasi-totalement dans l’oubli.. Il concerne les chansonniers composant à l’occasion de fêtes populaires : cortèges carnavalesques du mardi-gras ou de la mi-carême, les fêtes du Broquelet ou de la Braderie, appréciés du public. Ces compositeurs étaient membres de sociétés, parfois ponctuelles, composant des textes généralement inspirés par un sujet d’actualité locale. Ceux-ci étaient chantés sur un air connu de tous car seul quelques uns pouvaient composer la musique sur le texte rédigé.