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EN CE TEMPS-LA
FACHES-THUMESNIL

Théatre et Arcades

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Marie-Thérèse Vlamynck
(Archives du Diocèse de Lille)

L'abbé n'hésita pas à faire entrer le théâtre à l'église, que ce soit pour le Mystère de la Passion ou le Mystère de Ste Marguerite.
A Pâques, les compagnons de Sainte Marguerite changeaient de registre et, avec l'abbé comme metteur en scène, interprétaient La Passion du Christ, il en était de même à Noël.
Une année on eut recours à l'âne de Madame Dumont, marchande de légumes rue Kléber, mais l'animal refusa obstinément son rôle en émettant de vigoureux « hi-han ».

Les locaux étant anciens, l'abbé eut l'idée de créer une "salle de théâtre avec une occupation cinématographique".
Au 16 de la rue Kléber, dans les vieux bâtiments propriétés de l'école Notre-Dame.
Les Arcades sont lancées, toujours l'influence de Rome avec le péristyle formé d'arcades.
L'abbé finance son projet avec ses propres deniers, il en confie les plans à un ingénieur du coin, Monsieur Poulet, et ce sont Pierre Facq et ses frères qui construiront cette salle de 300 places, dont soixante dix en balcon, et de 18 mètres de hauteur.
Les habitants de Faches s'associent également aux travaux.

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L'abbé avait pensé à tout, le sol des Arcades était incurvé en forme de bateau pour que tout le monde puisse bien voir, mais aussi pour que jamais la salle ne puisse être transformée en salle de bal !
La salle fut construite avec les règles de sécurité en vigueur à l'époque et permettait le changement de décors en cinq minutes.
Les commandes d'éclairage, de projecteurs pouvaient être effectuées depuis la fosse d'orchestre ou la cabine de projection [note].
On pouvait pénétrer sur la scène, en plus du côté cour ou jardin, par le dessous, près de la cage du souffleur ou encore par le dessus.
Car au dessus de la scène l'espace ne manquait pas et permettait de ranger les portants des décors sur une hauteur d'environ vingt mètres; il y avait également un dispensaire et de nombreuses pièces destinées aux réunions.
Donnant sur la rue Kléber, une porte permettait (elle existe toujours) de mettre en scène les accessoires provenant de l'extérieur.
En sous sol se trouvaient, outre les loges pour les artistes, plusieurs petites salles. L'on dit que lorsque le commandant des pompiers de Lille vérifia la conformité des mesures de sécurité, il déclara que Faches avait une salle de spectacles se classant en troisième position après l'Opéra et le théâtre Sébastopol !!! (voir les slogans sur les programmes : "la plus belle salle de la région "ou encore "sécurité absolue").

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Le bâtiment est inauguré en juin 1952 et la salle de cinéma le 13 septembre 1953 par la projection du film "Le petit monde de Don Camillo".
Le 5 février 1961 ce cinéma était équipé en cinémascope.

Après de départ de l'abbé Lepoutre, Jeanne Deroubaix et Alexandre Plancq prirent le relais.
Les 12 et 19 décembre 1971 est jouée la pièce "A la monnaie du Pape", peut être la dernière. Curieusement, il est mentionné sur l'affiche "la troupe théâtrale la Margueritoise" et non plus les Compagnons de Sainte Marguerite, un nouveau nom pour rajeunir le titre ?

Le théâtre cesse à Faches en 1972. Le cinéma, lui, s'est arrêté en 1969.

Durant les travaux de restauration intérieure de l'église Sainte Marguerite, de 1971 à 1974, les offices religieux furent célébrés aux Arcades.
Les ressources de la salle ne pouvant arriver à faire face aux dépenses, la paroisse la mit en vente et c'est la municipalité qui acheta le bâtiment en 1980 pour y concevoir un centre musical qui garda le nom des Arcades et dont la mise en service se fit en février 1988.