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EN CE TEMPS-LA
FACHES-THUMESNIL

LES CLOCHES DE FACHES-THUMESNIL

Pendant l’été, la Voix du Nord a publié une série d’articles sur les cloches de nos églises. L’Association Culturelle et Historique de Faches-Thumesnil a fourni à sa journaliste, Carine Beausière, les informations nécessaires pour écrire 2 articles relatifs aux cloches de Ste Marguerite (parution du 17/8/2006) et du Sacré Cœur (parution du 20/8/2006)
Retrouvez ici ces 2 articles.

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À Faches-Thumesnil, Louise et Désirée font vibrer Saint-Marguerite d’Antioche

Charles-Louise-Sophie-Françoise. Derrière ce prénom à rallonge se cache l’une des deux cloches de l’église Sainte-Marguerite. On les entend sans y prêter attention. Les cloches des églises appartiennent pourtant au patrimoine des communes. Elles possèdent chacune une histoire… et un prénom ... !

Vingt et un gros fermiers taxés à douze livres, sept plus médiocres fermiers taxés à neuf livres et vingt-six petits ménagers taxés à six livres chacun : voilà ce qu’a donné la collecte lancée par les Bamilly et gens de Loy du village de Faches en novembre 1715. En ce temps-là, l’argent devait servir à la refonte de la cloche de l’église Sainte Marguerite d’Antioche qui accusait un léger coup de vieux. Mais le lifting ne fit effet que quelques années : en 1729, une nouvelle cloche dut être installée et bénie par le curé de Saint-Sauveur de Lille.

Un peu plus d’un siècle plus tard, un autre exemplaire la remplaça. Marie-Françoise-Clémentine, de son petit nom, était la propriété d’André-François Bajeux, conseiller municipal. Son arrivée relança l’activité et la vie paroissiales, mises en sommeil par la construction, quelques années plus tôt, d’une église à Thumesnil, non loin de là.

Cette cloche attira la convoitise des Allemands : ils décidèrent de l’enlever les 27 et 28 avril 1917 pour en récupérer le bronze. Après avoir forcé la porte du clocher, ils jetèrent sans ménagement la grosse masse au sol. Le sommet de l’église et le village tout entier venaient de perdre voix. La petite cloche qui se trouvait dans le clocheton de l’école des sœurs, rue Kléber, tenta bien d’assurer l’interim, mais du haut de ses quarante centimètres, elle ne pouvait pas faire des miracles …

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Le clocher finit par reprendre vie en 1931. Et il gagna au change puisque grâce à l’argent des dommages de guerre, deux locataires s’y installèrent et s’y trouvent encore aujourd’hui.. La première cloche, Charles-Louise-Sophie-Françoise, pèse 450 kg et donne le la. Son parrain se nomme Charles Plancq-Bernard et sa marraine, Mme Dorchies-Dufossez. Elle chante « l’union des cœurs » et évoque « le souvenir des 28 enfants de la paroisse tombés pour la patrie (à cette époque) ». Sa petite sœur (135kg, mi), Désirée-Irma-Jeanne-Julie, a pour parrain et marraine Désiré Bajeux et Mme Cockempot-Leurs. Son message est inscrit sur ses flancs : « Je rappelle aux chrétiens la fidélité aux devoirs religieux et les convoque à la prière. »

Les deux cloches ont été coulées par la maison Wauthy, de Douai. Elles ont été bénies par Mgr Jansoone, évêque auxiliaire de Lille et coulent des jours tranquilles : la porte d’accès au clocher étant tellement difficile d’accès, personne ne s’y aventure, même lors des journées du Patrimoine.

VDN du 17 août 2006