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Trois questions à Michel Pringuez

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Un agent de maîtrise de EDF-GDF explique le fonctionnement du réseau.

Trois questions à
Michel Pringuez...

Anne Bernard


Michel Pringuez, agent de maîtrise chez EDF-GDF est en charge de la surveillance du réseau de câbles et tuyaux souterrains qui parcourent les dessous de la métropole lilloise. Depuis son poste, il contrôle les 3200 km du réseau gaz et les 5350 km de câbles électriques.

Quelle est l'infrastructure du réseau souterrain de gaz et d'électricité à Lille ?

Contrairement à Paris, il n'y a que très peu de galeries ou de tunnels à Lille. La quasi-totalité des câbles et tuyaux est donc enfouie à même la terre à environ 60 cm de profondeur sous les trottoirs. Sous les chaussées, ils sont enterrés à 1,20m. Les diamètres varient de 2 à 20 cm pour les plus gros câbles électriques.

Ces tuyaux souterrains sont entourés d'un grillage de protection de couleur pour prévenir les services des travaux publics de la présence d'un réseau. Ils sont également abrités par une couche de sable.

Ces câbles ont une durée de vie extrêmement longue. Il n'y a pas de date de changement prévue. Ils ne sont remplacés qu'en cas d'incidents dus à des travaux... Si bien qu'ils ne nécessitent aucun entretien spécifique.

Comment la sécurité du réseau est-elle assurée ?

Les agents de maîtrise observent en permanence les réseaux souterrains de gaz et d'électricité depuis le bureau central de conduite et la salle de dispatching. Les pannes leur sont signalées sur écran. Des camions équipés d'émetteurs et d'écouteurs sont ensuite chargés de les localiser précisément. Mais bien souvent, les pannes ne se situent pas dans le réseau souterrain. 

Le travail de sécurité pour EDF-GDF consiste avant tout à faire de la prévention. Le plus grand ennemi des câbles et tuyaux, c'est le dégel qui provoque des mouvements dans le sous-sol. L'entreprise effectue une surveillance des terrains par des relevés et tient à jour les plans du réseau au cas où une intervention des pompiers serait nécessaire. Une cellule de crise, qui a étudié différents scénarios et répertorié l'ensemble des moyens de secours, est également prête à se constituer à la moindre alerte grave. 

Quel est le dernier incident d'importance qu'a connu EDF-GDF ?

Il y a environ dix ans, nous avons eu un problème sur une conduite qui se situe dans l'une des seules galeries de Lille. Ce n'était pas un incident grave mais l'infrastructure de cette galerie a rendu le travail périlleux car elle traverse la Deûle sous le pont de Dunkerque.

Avant d'entamer les réparations, il a fallu vider le tunnel empli d'eau. Quatre jours de pompage ont été nécessaires. Et les travaux ont dû être effectués avec rapidité car une fois vide, la galerie était soumise à une forte pression par l'eau qui l'entourait. Lorsque la panne a été réparée, la galerie a été de nouveau noyée. Depuis, aucune réparation nécessitant un tel chantier n'a dû être effectuée.

Lire également « Canalisations sous haute surveillance »

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© ESJ - Lille - mars 2001