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Le métro découvre la pub

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17 ans après l'inauguration

Le métro découvre la pub

Thomas Baumgartner


La publicité a seulement fait son entrée dans le métro lillois le 1er octobre dernier. Transpole, la régie qui exploite le métro, veut mettre un peu de gaieté dans ses stations. Et dans ses comptes

Sur la photo, un critique d'art gavé de petits fours vient de vomir dans un coin et il nous fixe, honteux, la main sur l'estomac. Décalage et branchitude. Cette réclame pour un site internet, qu'on a pu voir dans la presse, est la seule à avoir été refusée par la régie des transports en commun Transpole depuis le 1er octobre, date à laquelle la publicité a fait son entrée officielle dans le métro lillois.

Ambiance et sécurité

« Cette affiche est arrivée à l'époque où Franck Tavernier s'était fait poignarder dans le métro », justifie Fabien Delzenne, le responsable de la communication de Transpole. « On n'a pas voulu en rajouter ». Le rapport entre une agression mortelle et le refus d'afficher une pub d'un goût moyen est a priori peu évident. Pourtant, cela correspond à l'idée que Transpole se fait de la pub : elle doit rendre l'ambiance plus chaleureuse et aider à lutter contre l'insécurité. Alors du vomi dans un coin, vu sous cet angle, ça fait tache.

La fin d'un veto antipub

En 1983, au moment de l'inauguration du métro, la préservation de la qualité architecturale de chaque station avait motivé le veto antipub de la Communauté urbaine de Lille, et particulièrement de son président Arthur Notebart. Mais les hommes passent et l'environnement change.

Marc Lambillotte, de la direction de l'action commerciale de la régie, explique : « En 1996, nous avons lancé un programme d'humanisation du métro, en prévoyant des commerces, des agents d'accueil et de la publicité, qui fait entrer la vie de tous les jours dans les stations ». Si c'est pour l'ambiance, alors pourquoi ne pas installer des fresques ? « Nous avions aussi l'objectif de recettes complémentaires », précise honnêtement son collègue Roland Delbarre, responsable de l'organisation marketing. 

Le ticket reste au même prix

De là à imaginer un ticket moins cher, il n'y a qu'un pas que Marc Lambillotte s'empresse de ne pas franchir : « La publicité rapportera à terme 5 à 10 millions de francs par an. C'est dérisoire au regard du déficit annuel de Transpole qui est de 300 millions de francs ». Financièrement, la pub est donc un plus, voilà tout.

Le souci esthétique des premières années n'a pas été totalement passé à la trappe. Des panneaux lumineux ont été conçus avec l'afficheur France Bus afin qu'ils s'intègrent mieux aux stations. De toute façon, le métro lillois reste encore un cas à part. A la différence de ce qui se fait à Paris ou à Lyon, les rames restent encore vierges de toute annonce commerciale.

Lire également : "Quand le métro s'arrête"

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© ESJ - Lille - mars 2001