Bienvenue sur le site de l'Association Culturelle et Historique de Faches-Thumesnil.

EN CE TEMPS-LA
FACHES-THUMESNIL

Le sport de planement du Nord-Aviation

La théorie de l’essor

Nous avons beaucoup parlé de matériel jusque là. Attaquons maintenant le vol en lui même.


Planeur de première génération (avec dièdre) sur le terrain de Ronchin

« PAS A PAS – SAUT A SAUT – VOL A VOL »

La devise du Nord-Aviation était autorisée par le célèbre Capitaine Ferber , pionnier de l’aviation française dans le domaine du planeur. Elle explique en quelques mots la théorie de l’essor.

Comment expliquer cette théorie ? Nous reprendrons simplement une partie de l’article de « La Nature » d’août 1909 :
« M. Scrive nous a expliqué ce qu’il appelle la théorie de l’essor. Pour prendre son essor, l’élève aviateur tient l’appareil au-dessus de lui, les deux traverses longitudinales du châssis étant engagées sous ses aisselles : la présence du stabilisateur l’oblige à pencher le corps en avant, comme l’indique notre schéma (fig. 4). Le treuil, mis en marche, tire sur la corde, attachée à l’avant de l’appareil ; la course commence : c’est le deuxième acte. Au bout de quelques mètres la vitesse d’enlèvement est obtenue (8 à 9 mètres à la seconde) : on donne alors l’incidence au planeur et celui-ci s’enlève, l’expérimentateur ayant soin de se tenir les pieds en arrière. On ramène ensuite le centre de gravité vers l’avant en portant les jambes dans la même direction et le vol devient horizontal. La descente s’opère à l’arrêt du treuil ; le planeur, bien manœuvré, descend alors tranquillement sur le sol. Vous voyez que c’est très simple.

Naturellement, le deuxième temps, la course sur le sol, est d’autant plus long que le sujet est peu préparé. Au début, il faut compter 15 à 20 mètres de course avant de prendre l’essor ; mais, avec la pratique, on devient habile et en quatre enjambées on s’enlève, sans faire de saut.

M. Scrive recommande à ses élèves de chausser des souliers sans talon et de se garantir les genoux ; c’est une sage précaution, parce que la chute peut être brutale en cas de fausse manœuvre ; elle n’est jamais dangereuse, le vol s’effectuant à 2 ou 3 mètres de hauteur au maximum. »


Petit schéma explicatif extrait du même article de « La Nature ».