Bienvenue sur le site de l'Association Culturelle et Historique de Faches-Thumesnil.

EN CE TEMPS-LA
FACHES-THUMESNIL

Diplôme d'Etudes Primaires Préparatoires

Cliquez pour agrandir...

Durant la période de l'occupation, il se passa un événement trop souvent ignoré aujourd'hui, qui pourtant allait avoir des conséquences insoupçonnées et qui explique pour une part l'organisation de notre École actuelle. L'enseignement primaire et ses prolongements, l'enseignement primaire supérieur et l'Ecole normale d'Instituteurs, étaient profondément imprégnés par une idéologie républicaine "de gauche", volontiers anticléricale, réputée communisante sinon communiste, hostile au régime de l'État français. C'est pour détruire ce "nid de gauchistes" (dirions-nous aujourd'hui) que le gouvernement de Pétain ferma les Écoles normales, supprima le Brevet d'Études Primaires supérieures, envoyant les normaliens et normaliennes préparer le baccalauréat dans les Lycées, en général dans des sections spéciales séparées des autres lycéens. Le cycle "primaire prolongé" se limita donc à la préparation au Brevet élémentaire dans les cours complémentaires parfois élevés au rang de Collèges lorsqu'une classe de seconde, voire de première, leur étaient adjointes.

Jusque là, l'entrée en cours complémentaire se faisait sur examen local à l'issue de la 6ième année d'école primaire (Cours supérieur), c'est à dire lorsque les enfants atteignaient leur 12ième année. Pour "normaliser" ces établissements, le gouvernement Pétain institua un examen national qui donnait accès aux cours complémentaires, le Diplôme d'Études Primaires Préparatoires (D.E.P.P.) : cet examen se situait à l'issue de la 5ième année d'école primaire (CM2). Les programmes des cours complémentaires qui, jusque là, étaient dans le prolongement de ceux de l'enseignement primaire, furent alors plus ou moins alignés sur ceux de l'enseignement secondaire (enseignement moderne court : pas de latin, une seule langue vivante, mais physique et chimie dès la 6ième, alors que l'enseignement de ces deux dernières disciplines ne commençait qu'en classe de seconde, dans un tout autre esprit, au Lycée). Ces nouveaux cours complémentaires conduisaient toujours au Brevet élémentaire en 4 années ; mais à l'issue de la classe de troisième, leurs élèves pouvaient concourir pour entrer en École normale ou entrer en seconde "moderne" (M') dans des collèges modernes plus rarement en Lycée.

Le D.E.P.P. fut supprimé dès la Libération, mais la secondarisation (relative) des cours complémentaires fut conservée, notamment la dénomination des classes (6ième, 5ième, etc. identique à celles des classes des Lycées) et l'entrée en cours complémentaire fut maintenue à l'issue du CM2, l'année des 11 ans. Le cours supérieur de l'Ecole élémentaire allait donc disparaître.

Source : http://assoreveil.org/finalites_02_2001.html