EN CE TEMPS-LA
FACHES-THUMESNIL

Henri DALLENNE, le connaissiez-vous ?

Mais qui était Henri Dallenne pour justifier un article dans notre revue dont le contenu habituel est plus tourné vers les faits, histoires et évènements faches-thumesnilois ?

Il est né le 9 octobre 1896 à Haubourdin. Il fut prisonnier civil à 18 ans (première guerre mondiale) et déporté durant deux ans en Allemagne comme résistant (deuxième guerre mondiale). Il se maria le 8 août 1922 à Fournes en Weppes, commune dont était originaire son épouse (Mademoiselle Devos). C’est en 1963, à sa retraite qu’il est venu, avec sa conjointe et sa fille célibataire, habiter à Thumesnil, rue du Maréchal Foch. Il exerça encore pendant quelques années un peu de son activité passée principalement dans le domaine de la bienfaisance. La célébration de ses noces d’or fut solennisé par une visite à domicile des représentants de la municipalité. Il décéda dans la commune le jeudi 11 avril 1974.

Henri Dallenne, chansonnier, assura les fonctions de directeur artistique dès 1930. L’équipe qu’il dirigeait permettait de produire des opérettes, comédies musicales, (sketches de revues d’actualités). Parmi les quarante sept jouées, nous pouvons citer :
« Eclats de rire » « Le coup de foudre » « Le cœur et l’argent »
« En avant marche » « La loterie du bonheur » « Faut que ça saute »
« La cage ouverte » « Un roman merveilleux » « Mariage de cœur »

Boutique Dallenne à droite (Extrait « Mémoire en images Lille-tome III » de Patrice Rossez)

Il habitait alors à Lille, 12 place Vanhoenacker, aujourd’hui immeuble occupé par une succursale de la Caisse d’Epargne. Son épouse y tenait un magasin de jouets et de bimbeloterie connu dans tout le quartier de Moulins-Lille, limitrophe de notre commune. Sa fille, Marie-Thérèse, ( prix de diction et de déclamation du Conservatoire de Lille) assurait aussi la vente des éditions musicales et remplissait également la tâche du secrétariat de la troupe. Des responsables d’associations, de patronages de tout le département et d’ailleurs venaient y acheter le texte des pièces qu’ils voulaient jouer dans leur village ou quartier. Elle était aussi une des interprètes dans les productions en prenant le nom de « Mary de Lille », alors que son frère portait celui de « Jean Pascali » et sa sœur celui de « Suzanne Hendal » (comédienne et pianiste).

La troupe se produisait dans tout le Nord, Pas de Calais et même la Somme lors des fêtes les plus diverses. C’est généralement l’entreprise, bien connue, Catteau qui assurait les déplacements en autocar. Toutefois pendant la dernière guerre elle devait circuler en train ou en autobus avec armes et bagages.

Pour la petite histoire évoquons l’interdiction, par les allemands, de jouer une pièce car elle contenait l’expression « carillon de Westminster ».