EN CE TEMPS-LA
FACHES-THUMESNIL

DISPARU EN MER LE 16 AVRIL 1917 : PAUL BUISSEZ

Collection JM CHARDES (site internet : http://provence14-18.ifrance.com/40ri/orient.php)

L'armée d'Orient à Salonique.A partir de décembre 1915, Salonique va devenir un vaste camp retranché accueillant les soldats évacués des Dardanelles. Les Dardanelles, long détroit qui relie la mer Egée à la mer de Marmara ont en effet été le théâtre de violents combats entre les Alliés et les Turcs, alliés des Allemands, pour la possession de ce passage et de la presqu'île de Galipoli, du 19 février à octobre 1915. C'est donc en octobre que les alliés évacuent Galipoli et se regroupent hâtivement à Salonique où va se former le noyau de la future armée d'Orient. La situation est mauvaise, depuis septembre, la Bulgarie est en guerre aux côtés des Allemands. Salonique devient plus que jamais un front secondaire où les soldats vont apprendre à lutter contre un autre ennemi, la maladie qui frappera près de 95% des hommes présents en Grèce et en Serbie entre 1915 et 1918, soit près de 360 000. La dysenterie, le scorbut, le paludisme et les maladies vénériennes touchent de nombreux soldats. En 1917 deux éléments importants interviennent : l'épidémie de paludisme est endiguée mais, surtout, l'entrée en guerre de la Grèce aux côtés des Alliés le 3 juillet, va transformer la situation stratégique, Salonique va devenir une base de départ pour des opérations ambitieuses.

Que Paul Buissez ne connaîtra pas. Il a obtenu une permission de vingt et un jours et a quitté son unité le 5 février 1917, son retour est donc prévu le 26 février. Est-il resté sur place ? C'est probable, car embarquer sur un navire en partance pour l'Afrique du Nord ou Marseille demande du temps. On se souvient des cinq jours pour couvrir Marseille Salonique en janvier 1916. Et au début de février 1917, l'Allemagne a commencé sa guerre sous marine à outrance en Méditerranée. Deux jours avant son départ en permission, le cargo "Amiral Magon" a été torpillé alors qu'il se rendait vers Salonique et, sur ses 900 passagers, une centaine ne survivront pas. Outre quelques petits voiliers de commerce eux aussi envoyés par le fond à cette période, le paquebot "Athos" sera torpillé le 11 février 1917 au large de Malte, le naufrage fera 754 morts et disparus. Le 14 avril 1917, c'est le paquebot "Gange" qui a participé au débarquement des Dardanelles en avril et mai 1915 qui saute sur une mine en arrivant à Bizerte en Tunisie. Les passagers pourront être évacués avant que le navire ne coule et il n'y aura qu'une victime.