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FACHES-THUMESNIL

Les dessins du dessous

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Les dessins du dessous

Ateliers plastiques dans les sous-sols
du musée des Beaux-Arts.

Grégory Noirot


 

 

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Le modèle
et ses petits frères

 

 

 

 

 

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De futurs Kandinsky ?

 

 

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Une plasticienne
et ses elèves

(photos : Vincent Michelon)

Dans les entrailles du musée des Beaux-Arts de Lille se cachent des ateliers d'initiation artistique. Ils sont ouverts toute l'année scolaire. Objectif : confronter l'observation des oeuvres du musée à l'apprentissage du dessin, de la peinture et de la sculpture.

Béton. Un long couloir isolé, gris, mène aux ateliers d'arts plastiques du musée des Beaux-Arts. On y propose une initiation à la peinture, au dessin, à la sculpture et même au graphisme informatique. Des éclats de voix enfantines colorent l'endroit. Des dessins bariolés tapissent les parois de verre. Ici une tentative de portrait, là une série d'animaux merveilleux. Les artistes du mercredi sont passés par-là. A l'ombre des collections officielles, un musée parallèle palpite. 

Interactivité

Des cours de dessin classiques ? Pas vraiment, puisque chaque séance est précédée d'une visite du musée, ce qui permet un travail interactif, un jeu constant entre le "cours" et les oeuvres découvertes dans les salles. « L'originalité de la démarche, c'est que nous sommes dans un musée. C'est un gros avantage. Cela nous permet de travailler avec un point de départ concret, les oeuvres des collections », explique Colette D'Halluin, plasticienne et animatrice d'atelier. Le travail s'articule ensuite autour d'un thème (formes, matière, couleur, perspective, etc.) et de l'observation des tableaux du musée. « Attention, le but n'est pas de copier mais d'exercer son œil. On laisse les gens libres. C'est leur imagination qui doit les guider », insiste Colette D'Halluin.

Lumière artificielle

A quelques mètres des ateliers, la salle d'expos temporaires, en sous-sols dans le jardin est éclairée par une dalle de verre et baigne dans la clarté. Le Settecento italien et quelques-uns de ses chefs-d'oeuvre y dévoilent actuellement leurs charmes. Les ateliers, eux, sont condamnés à vivre sous une luminosité artificielle, qui s'avère insuffisante. « C'est dommage de travailler avec une lumière artificielle. On perd quelque chose », regrette Nathalie Poisson-Cogez, plasticienne, historienne de l'art, et animatrice d'atelier elle aussi. L'équipe d'encadrement se compose d'une dizaine de personnes, toutes vacataires. « On travaille à la demande. » Sous les tableaux, la précarité n'est jamais loin.

Une école du regard

Le temps, est comme arrêté, figé. Le sous-sol appelle au silence. Calme. Ici, on est hors de tout. On dessine et rêve en toute quiétude. La peinture et la sculpture avec simplicité. Les enfants constituent la majorité du public. Les adultes se font plus rares mais les étudiants ou les personnes âgées participent volontiers à des ateliers. « J'ai entendu parler de cette activité à la fac. C'est la première fois que je viens, c'est sympa. Et qui sait, ça peut créer des vocations ! », témoigne Richard, étudiant en histoire de l'art. Loin des livres poussiéreux, l'apprentissage de l'art devient plus ludique, plus convivial. Une jeune prof de Lettres, accompagnant une classe de lycéens : « Sans cet atelier, la visite les aurait ennuyés. Là, ils ont pu vraiment s'intéresser et s'ouvrir aux tableaux. » A l'abri des regards, les ateliers du musée des Beaux-Arts apprennent à voir.

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© ESJ - Lille - mars 2001