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Tout sur les égouts

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Tout sur les égouts

Trois questions à Bernard Lallemand, responsable de la gestion et de l'exploitation des réseaux lillois.

Sophie Cuenot et Cécile Cazenave


  Comment sont organisés les égouts à Lille?

Les égouts de la communauté urbaine lilloise sont organisés en 4 secteurs. Le secteur central, dont dépend Lille, recouvre 15 communes à travers lesquelles circulent 700 km de collecteurs. Les eaux usées sont récoltées grâce à ce réseau qui va du petit tuyau de 20 cm de diamètre, jusqu'aux véritables tunnels. La plus grosse section mesure plus de 5 mètres de largeur sur presque 4 mètres de hauteur. La partie "visitable" des égouts, c'est-à-dire celle où les ingénieurs peuvent travailler, représente 50 à 60 % du réseau.

Toutes les eaux usées ne sont pas recueillies par les collecteurs. Il faut pour cela qu'elles répondent à un certain nombre de normes. Les industries lilloises doivent passer des conventions avec les services d'assainissement afin de garantir la conformité des eaux déversées. Les eaux à plus de 30°C, les huiles, les hydrocarbures, les matières dangereuses, les matières en suspension doivent être triées. En cas de dépassement des normes, l'industrie responsable doit verser une compensation financière. Toutes les eaux récoltées sont ensuite dirigées vers la station d'épuration de Marquette pour y être traitées.

De quand date le réseau d'égouts et comment est-il géré?

Les plus vieux collecteurs datent des travaux de Vauban, au XVIIe siècle. Des ouvrages en maçonnerie avaient été construits pour assécher le secteur et amener l'eau à l'intérieur des fortifications. Mais la plupart des installations ont été mises en place il y a 150 ans à peu près.

Jusqu'en 1986, chaque commune avait ses services techniques propres. Puis on a opéré une refonte globale du secteur de l'assainissement et des eaux potables. La CUDL (Communauté Urbaine de Lille; ndlr) a donné ses compétences sur les eaux potables à la Société des Eaux du Nord.

En revanche, c'est elle qui gère maintenant entièrement les égouts, sur l'ensemble de son territoire. Le budget en est annexe et réglementé. Chaque commune conserve des réglementations particulières pour l'assainissement de ses eaux.

Qui descend dans les égouts ?

Pour le secteur lillois, l'équipe est constituée de trois personnes. Ce sont des agents de travaux, chargés de faire des diagnostics sur l'état des égouts. Ils vérifient les ouvrages de maçonnerie. Mais toutes les réparations sont confiées à des entreprises privées et la CUDL passe également des contrats avec des entreprises de curage pour nettoyer la structure. On pénètre dans les égouts grâce à des "regards de visite". Ce sont les plaques de fonte que l'on peut voir dans la rue.

A Lille, on en trouve une tous les 50 mètres. Elles ouvrent sur des cheminées à échelons. Ensuite nous avons des plans qui suivent le tracé des rues. L'emploi du temps d'un égoutier est très flexible. Dès qu'il pleut, plus question de descendre dans certains secteurs. Les montées d'eau, très rapides, peuvent être dangereuses et surprendre même les spécialistes. Le travail est alors reporté, le temps que le niveau d'eau retourne à la normale. C'est l'histoire de quelques heures.

Lire également : "L'inspection télévisée des égouts se développe à Lille"

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© ESJ - Lille - mars 2001