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ADSL : le téléphone à double emploi

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ADSL : le téléphone à double emploi

Le point à Lille, un an après

Katell Abiven et Emmanuelle Chartoire


Les sous-sols de la métropole lilloise abritent des centaines de milliers de kilomètres de câbles téléphoniques. Un trésor pour France Télécom puisque ces lignes servent aussi, désormais, de liaisons Internet haut-débit.

Ne plus attendre trois heures pour voir la moindre image sur le Net, voilà qui est désormais possible avec l'ADSL (Asymetric Digital Subscriber Line), une technologie développée depuis une dizaine d'années aux Etats-Unis, et qui utilise le simple fil téléphonique. A Lille, l'offre ADSL a été lancée en décembre 1999 par France Télécom, qui a ainsi trouvé une nouvelle utilisation possible à son réseau.

La technique, qui ne nécessite aucune intervention sur les câbles eux-mêmes, consiste simplement à transformer la section terminale du réseau téléphonique en liaison numérique. Pour Michel de Cottignies, ingénieur chez France Télécom, ces légères modifications offrent un double avantage à l'internaute : pouvoir surfer vingt fois plus vite qu'avant, et sans monopoliser sa ligne téléphonique.

Lille, pionnier de l'Internet haut débit

En 1995, les Lillois avaient déjà été les premiers à pouvoir se connecter au réseau Internet en appelant une numérotation locale. Avec l'ADSL, le Nord a encore pris de l'avance puisque Lille a été, avec Paris, une ville-test de la commercialisation de cette technologie. En raison de son positionnement géographique, la ville présente aussi l'avantage d'être au cœur du réseau international très haut débit des fournisseurs d'accès.

Un monopole de fait de France Télécom

Depuis janvier, France Télécom a dû ouvrir sa boucle locale à la concurrence. En théorie, l'ADSL pourrait donc être exploité par d'autres opérateurs, qui peuvent soit louer les lignes de France Télécom, soit construire leur propre réseau. Pourtant, aujourd'hui, seulement deux entreprises se partagent le marché lillois de l'ADSL : Wanadoo et Nordnet, toutes deux filiales de France Télécom. L'opérateur historique est donc doublement gagnant puisqu'il loue ses propres lignes à ses propres filiales.

Une bataille qui pourrait ne pas se jouer en sous-sol

L'explication de ce monopole de fait réside dans l'impossible alternative, offerte aux candidats potentiels, entre la construction coûteuse d'un réseau ou une situation de dépendance vis-à-vis de France Télécom. Selon Laurent Varlet, président de l'Association Des Surfeurs Lésés (ADSL !), « il y a certainement plein de fournisseurs d'accès qui voudraient se lancer dans l'ADSL à Lille, mais connaissant les barrières du marché, ils n'osent pas ».

La concurrence pourrait donc se tourner vers d'autres technologies que l'ADSL, telles que le câble, le satellite, l'hyperfréquence radio ou encore les transmissions hertziennes à hautes fréquences, en particulier la téléphonie cellulaire. A Lille comme ailleurs, la bataille risque d'être sanglante, mais bien loin de nos sous-sols.

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© ESJ - Lille - mars 2001